Tignasse blanche, regard pétillant derrière de fines lunettes, Jacques Glénat arpente avec fierté les couloirs de ses tout nouveaux locaux de Boulogne-Billancourt (92). "Après des années de location, je me suis résolu à devenir propriétaire", sourit le fondateur de la maison d’édition qui porte son nom. Livré l’an dernier, le site est des plus flatteurs. Signé du célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte, ce bel immeuble vitré de 2.000 mètres carrés de bureaux offre une vue imprenable sur la Seine et les jardins Albert-Kahn. Un écrin qui aura demandé quatre ans de travaux et un coquet investissement. "21 millions d’euros", souffle l’énergique ­septuagénaire.

L’éditeur peut bien s’autoriser une petite folie ! En pleine forme, sa société a franchi les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. "Nous avons doublé de taille en cinq ans", calcule Marion Glénat-Corveler, qui prend la succession de son père à la tête de l’entreprise. Cette performance, la PME la doit à un catalogue de BD ultra-populaires : Titeuf, Tananarive ou encore Les Pierres du cauchemar de Dooms et Sora, mais surtout une flopée de mangas, ces albums japonais en noir et blanc qui se lisent de droite à gauche, souvent riches en histoires d’amitiés et de combats.

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