C’est le fondateur des éditions Glénat, Jacques Glénat, qui popularise la BD historique avec des séries iconiques comme Les Passagers du vent. Lui encore, qui a importé le manga en France et lui a donné ses lettres de noblesse. Lui toujours, qui a dépoussiéré la BD jeunesse en découvrant Zep et son irrévérencieux Titeuf. Il y a deux ans, il a passé la main à sa fille, Marion Glénat, qui a travaillé huit ans chez Hachette Jeunesse avant de rejoindre Glénat et d’y gravir les échelons.

Du 25 au 28 janvier se tient la 51e édition du Festival de la bande dessinée d'Angoulême. Un événement incontournable ?

Jacques Glénat: Bien sûr. Nous sommes d’ailleurs le plus ancien et le plus fidèle partenaire d’Angoulême !

Marion Glénat : Nous emmenons 40 auteurs, ce qui est colossal, dont quatre feront l’objet d’une exposition. Nous avons par ailleurs quasiment le plus grand stand sous la bulle, et nous disposons d’un deuxième stand dans la partie dédiée aux mangas. C’est vraiment une actualité très forte que l’on travaille toute l’année. D’ailleurs, nombre de nos collaborateurs feront le déplacement.

Trouvez-vous, comme certains éditeurs, que ce festival souffre d’une dérive élitiste ?

M.G : On peut regretter une certaine opacité dans le choix des jurys et des sélectionnés pour les différents prix. Et il y a clairement une volonté de mettre en avant ce qu’on appelle la bande dessinée indépendante, une bande dessinée très ciblée, très pointue, versus une bande dessinée plus populaire.

J.G. : Et cela nous pose bien évidemment souci, car la fête de la BD, c'est la fête de tous les gens qui aiment la BD : le festival devrait représenter la diversité des goûts des lecteurs.

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