«Pour moi, c’est Repetto à perpète», ressassait Gainsbourg. Depuis que Jane Birkin lui avait déniché sa première paire de Zizi blanches dans une friperie, au début des seventies, le chanteur n’a jamais plus juré que par ces richelieus, inspirés des chanteurs de jazz. Accro à leur confort, le compositeur aux pieds fragiles s’en procurait chaque année des dizaines de paires. Il les portait comme une seconde peau, sans chaussettes et par tous les temps.

Depuis, les artistes sont passés, mais les souliers Repetto battent toujours le pavé. En janvier, le styliste Simon Porte Jacquemus leur a même donné un nouveau souffle en les dotant d’un bout carré, clin d’œil aux chaussons de danse classique que Rose Repetto confectionna dès 1947. Pour ménager les orteils de son fils, petit rat de l’Opéra, cette couturière avait inventé une technique, le cousu retourné, qui rendait ses chaussons plus souples et confortables que les pointes traditionnelles. Son innovation séduisit Béjart, Noureev et fit le tour des ballets avant de s’imposer dans la rue… grâce à Brigitte Bardot.

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