Après avoir apporté son soutien au parti d'extrême droite AfD lors des élections législatives en janvier, Elon Musk fait de nouveau polémique Outre-Rhin. Le sulfureux milliardaire est soupçonné d’avoir manipulé un sondage d’opinion sur la popularité de son entreprise Tesla, rapporte le journal 20 Minutes ce lundi 24 mars. Alors que le constructeur de véhicules électriques est confronté à des campagnes de boycott, à des ventes en chute libre dans le monde entier, ainsi qu’à des actes de vandalisme, l’un des principaux sites d’information allemands, T-Online, a interrogé ses lecteurs pour savoir s’ils achèteraient encore une Tesla.

Trois réponses étaient alors possibles : «Oui, pas de problème», «Ne sais pas» ou «Absolument pas». Une semaine après la mise en ligne du sondage, le «Non» était largement en tête avec 94% des 100 000 réponses enregistrées. Mais, revirement, une semaine plus tard :le «Oui» l’emporte, avec plus de 70% de réponses favorables. Ce résultat a évidemment intrigué le média allemand qui a décidé de mener une enquête interne.

Des votes avec deux adresses IP américaines

T-Online a ainsi découvert le pot aux roses : 253 000 votes (sur les 460 000 enregistrés par la plateforme) auraient en fait été effectués à partir de deux adresses IP américaines. Le sondage aurait donc été manipulé ! Et curieuse coïncidence, Elon Musk s’était lui-même félicité du résultat de ce sondage sur son réseau social X. Le patron de Tesla appelait alors à «mettre fin aux mensonges et tromperies des médias traditionnels».

Par ailleurs, face à la débâcle de Tesla, Donald Trump a de nouveau volé au secours d'Elon Musk. Le président américain a dénoncé les incendies volontaires des véhicules de la marque et a menacé les auteurs de ces actes de vandalisme. «Ils seront traités comme des terroristes, il n’y aura pas de grâce possible et des peines très lourdes pour eux», a-t-il déclaré, vendredi 21 mars, devant des journalistes.