Engie lève le pied aux États-Unis. Après les promesses de baisses d’impôts sur les sociétés faites par Donald Trump, beaucoup d’entreprises entendent bien en tirer avantage et investir davantage sur le marché américain. Ce n’est pas le cas de l’énergéticien français qui a décidé de diminuer de moitié ses investissements aux États-Unis d’ici à 2027, selon franceinfo. Une décision qui fait suite à l’annonce du chef de l’État américain de ralentir le développement des énergies vertes, pour soutenir les énergies fossiles.

La directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor a d’ailleurs déjà envoyé une note pour informer les marchés et leur expliquer son projet. En fait, le groupe ne souhaite pas rester exposé sans filet. Alors maintenant, les contrats américains d’Engie incluront des clauses spécifiques liées à l’instabilité politique du pays. Des quatre milliards d’euros d’investissements initiaux aux États-Unis, Engie ne souhaite finalement engager que deux milliards. Pour l’heure, Engie produit environ 4 GW d’électricité renouvelable en Amérique du Nord, dont une grande part d’énergie solaire (20%), avec de l’éolien (10%), de l’hydroélectrique et de la biomasse.

Une réallocation vers d’autres régions

Mais pas question pour Engie de quitter entièrement les États-Unis. Les parcs énergétiques qui y sont installés seront donc entretenus. Cependant, une grosse part des investissements ira ailleurs, comme aux Émirats arabes unis, ou au Moyen-Orient plus généralement. Là-bas, les signaux semblent davantage favorables aux énergies vertes.

Un autre élément pousse Engie à retirer certains de ses investissements des États-Unis. En effet, les aides fédérales prévues dans le cadre de l’Inflation Reducation Act (IRA) ont été revues à la baisse, impactant ainsi les clients de l’énergéticien. Les acteurs leaders de la technologie sont de gros consommateurs d’énergie verte, or ils devront payer plus cher leur énergie s’ils veulent garantir sa traçabilité. Ces annonces arrivent alors que le groupe observe une baisse de ses profits, due notamment au recul du prix de l’énergie, faisant aussi diminuer les bénéfices du groupe d’environ 20% au premier semestre.