Silence radio. Quand Corinne Sfeir a voulu récupérer l’argent qu’elle avait collecté en mai 2020 pour aider l’association humanitaire LibanTroc, personne n’a répondu chez Leetchi. Cette cadre dans un groupe de luxe avait pourtant récolté 3.000 euros, de quoi financer 100 cartons d’aide alimentaire. Il y avait urgence. Mais rien. La cagnotte en ligne faisait traîner, demandait des papiers, ne répondait pas quand on les lui fournissait. «Je me suis excitée sur les réseaux sociaux, toujours rien, j’ai fini par les mettre en demeure et l’argent est arrivé, mais au bout d’un mois», explique, encore énervée, celle qui, depuis, a déposé plainte pour tromperie et abus de confiance, avec une trentaine d’autres personnes.

Et elles ne sont pas les seules. En deux ans, les mécontents de Leetchi se sont multipliés. «Nous avons reçu plus de 500 signalements et des milliers tempêtent encore sur Facebook», signale Raphaël Bartlomé, le responsable juridique de l’UFC-Que choisir, qui a déposé plainte à son tour. A tel point que les fantasmes vont bon train sur l’utilisation de l’argent. «Le font-ils fructifier dans notre dos?», questionne Rana Chaaban, l’avocate de Corinne Sfeir.

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