Emblématique de la fin d'une ère, la faillite de Thomas Cook, en septembre 2020, n'était ni le premier ni le dernier accident industriel provoqué par la crise sanitaire dans l’univers du tourisme. Le pionnier des voyages organisés, créé en 1841, a provoqué un inéluctable effet domino, qui n’a pas épargné le géant allemand TUI lui-même, contraint de réduire sérieusement sa voilure. Dans ce paysage sinistré, les plus coriaces font le gros dos tant que les aides de l’État et leur trésorerie le leur permettent. Mais ils doivent faire face à un dégât collatéral inattendu : beaucoup de leurs employés ont quitté le bateau pour tenter leur chance dans des secteurs économiques en meilleure forme.

Certains professionnels s'inquiètent de cette perte d'expertise, alors que le marché s’attend à redémarrer sur les chapeaux de roues dès la levée des restrictions. L’envie de partir des Français n’a en effet jamais été aussi forte, affirme Guy Raffour, auteur d'un baromètre annuel sur le tourisme*, même si elle s’est transformée : «L'épidémie a engendré de nouveaux désirs comme la consommation locale, l'envie de nature, la découverte de l'environnement proche, l'individualisation, l'empathie.»

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