Depuis presque trois ans, des habitants ne peuvent plus profiter de leur extérieur. En effet, à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, 780 balcons d'une résidence ont été mis en péril après la chute de morceaux de terrasse. Ainsi, ils se retrouvent coincés derrière des barrières de chantier, une situation éprouvante. «On a constamment ce problème en tête : et ces balcons, quand est-ce que ça va être réparé ? Quand est-ce qu'on va avoir l'expert ?», s’interroge Jeanne, auprès de TF1 Info. «Nous sommes parqués», déplore-t-elle.

Alors qu’un devis de 10 millions d'euros a été présenté aux copropriétaires, cela signifie qu’il faudra débourser 35 000 euros en moyenne de travaux pour chaque appartement. Mais pour Denis, propriétaire de deux logements dans la résidence, la note est encore plus salée. «Il va falloir que j'emprunte. Je ne peux pas sortir 80 000 euros, ce n'est pas possible», explique Denis. «Il y a beaucoup de gens qui sont avec des difficultés pires que les miennes. Ils n'ont aucune solution», s’alarme-t-il.

Les propriétaires de la résidence en veulent à la mandataire judiciaire

C’est pourquoi certains propriétaires ont décidé de faire eux-mêmes des devis auprès d’entreprises. «Ces entreprises ont proposé deux devis. Un à 1,8 million et l'autre à 2,6 millions, donc 4 à 5 fois moins cher», avoue Christine Stoltz, propriétaire dans la résidence de la ville basque. Sauf que «ça n'a pas été accepté parce que la mandataire judiciaire les a donnés à examiner à l'entrepreneur qui a proposé les devis à 10 millions d’euros», déplore-t-elle, avant de lancer : «On se sent pris en otage». Contactée par nos confrères, elle n’a pas souhaité donner suite aux sollicitations. Le collectif de copropriétaires dénonce ainsi une opacité des comptes de la résidence et réclame une solution rapide.