
Ils rêvaient tous d’un investissement immobilier à forte rentabilité et ont tous été bernés par un seul et même homme : Tommy Goudey, alias «Tom Monopoly» sur les réseaux sociaux. Au moins une quinzaine de personnes ont été victimes des agissements de cet influenceur, habitant du pays de Montbéliard, qui est aujourd’hui visé par une enquête pour «escroquerie en bande organisée», comme le relate le journal L’Est Républicain. Le parquet de Montbéliard a en effet ouvert une enquête et lancé un appel à témoins concernant toute personne ayant fait affaire avec lui directement ou indirectement.
Sur sa page Instagram, qui compte près de 100 000 abonnés, Tom Monopoly se présente comme un «coach immo & business» avec à son actif «84 biens acquis en 7 ans» et «11 sociétés» créées. Ce rentier, qui vivrait désormais sur une île de l'Océan Indien, selon nos confrères, aurait ainsi fait fortune dans la location meublée de longue durée. Sa méthode ? Acheter un bien à moindre coût, un immeuble ou une maison disposant si possible d’une vaste surface, afin de le rénover et y créer de nouveaux logements dans le but de les mettre en location.
Des biens laissés à l'abandon
Une stratégie, a priori, simple et payante si elle est bien faite dans les règles. Or, plusieurs personnes, à qui l’influenceur immobilier aurait promis des rendements intéressants après des travaux immobiliers qui n'ont pas été réalisés, dénoncent aujourd’hui une vaste escroquerie. Selon une enquête de nos confrères de L'Est Républicain, au moins une quinzaine de personnes ont subi un préjudice allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Elles auraient toutes suivi les conseils Tom Monopoly en faisant appel à une société de travaux pour des biens immobiliers qu'elles venaient d'acquérir, mais les travaux n'auraient jamais été finis et les biens laissés à l'abandon. Le parquet de Montbéliard évoque des transactions réalisées «directement ou indirectement via une société». Toujours selon L’Est Républicain, Tommy Goudey est toujours étroitement lié aux sociétés de constructions mises en cause. Ces entreprises se nommaient JAMH SARL (aujourd’hui liquidée), JAMH Construction (en liquidation judiciaire depuis mai 2024), ou encore JAMH Travaux, devenue depuis Est Travaux.
Pour convaincre ses victimes, l’influenceur leur proposait de faire partie d’un club privé, moyennant un droit d’entrée pouvant atteindre jusqu’à 7 000 euros, détaille le journal local. En s’acquittant de cette somme, les investisseurs devenaient des «membres Mastermind» et pouvaient bénéficier d’une exclusivité sur les biens que Tom Monopoly leur sélectionnait et leur vendait, souvent par le biais de sa société spécialisée dans les transactions immobilières.
Contacté par nos confrères, Tommy Goudey nie être à l'origine d'une escroquerie et rejette la faute sur les sociétés de travaux et leurs gérants.



















