La justice a condamné une femme qui avait voulu… se faire justice ! Vendredi 28 novembre, Karine Lellouche comparaissait sur le banc des accusés en compagnie de deux hommes. Deux mois plus tôt, jour pour jour, la propriétaire avait demandé aux deux hommes de sortir d’une maison située à Andernos (Gironde) un squatteur. À la barre, la mise en cause a tenté de se défendre : «Cette maison, c'est un héritage de mon père et la vente devait me permettre de régler les frais de succession.» Ici Gironde rapporte que lorsqu’elle a porté plainte, les gendarmes lui ont indiqué que l’occupant était dans son bon droit. «Désemparée», elle décide de ne pas en rester là.

Sans arrière-pensée, la malheureuse exprime sa détresse sur Facebook. Sa publication devient virale. De nombreux internautes lui témoignent leur soutien. Un homme vient alors à lui faire une proposition : moyennant un paiement de 5 000 euros, il lui assure qu’il peut la débarrasser de l’occupant. «J'étais à bout, avec les impôts, j'ai dit oui», reconnaît Karine Lellouche. L’homme en question organise alors une expédition punitive.

Le commanditaire court toujours

Le commanditaire va payer 200 euros chacun aux deux hommes présents sur le banc des accusés, vendredi 28 novembre. Ils ont été arrêtés et ont reconnu les faits. Le squatteur a, quant à lui, porté plainte contre la propriétaire et les «délogeurs». La justice a finalement condamné les trois accusés à des peines allant de 10 à 12 mois de prison avec sursis. Ils doivent également tous payer des dommages et intérêts à hauteur de 1 200 euros chacun. Le commanditaire qui a encaissé les 5 000 euros est toujours dans la nature. Les enquêteurs restent mobilisés pour le retrouver.

À la sortie du tribunal, Karine Lellouche est encore groggy. «Bien sûr, j'ai fait une bêtise, je la paye et je l'assume. Mais il y a un peu d'amertume quand même dans tout ça. Parce que pour moi, je suis la victime», confie-t-elle au micro de LCI. Le squatteur occuperait toujours le logement, regrette la propriétaire. «Ça me rend malade», conclut-elle.

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