Les retardataires devront payer. Face aux retards des parents à la sortie de l’école, la municipalité de Toulouse a décidé de sévir. La Ville rose va infliger une amende de 30 euros aux parents d'élèves coupables de retards répétés pour venir récupérer leurs enfants aux Centres de loisirs associés à l'école (CLAE), rapporte BFMTV ce vendredi 30 août. La commune a comptabilisé entre 6 000 à 8 000 retards par an et cette pénalité financière permettra de compléter les salaires des animateurs, contraints de prolonger leur journée de travail pour garder les enfants.

Mais à Toulouse, cette nouvelle mesure est loin de faire l’unanimité. Pour la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) Haute-Garonne, cette sanction visera surtout les familles les plus précaires. «C’est injuste et discriminatoire puisque ça touche beaucoup de familles qui ont des situations sociales qui ne sont pas toujours les plus aisées financièrement et socialement et qui n'ont pas forcément les moyens de payer des gens pour aller les chercher à l’école», a affirmé auprès de nos confrères Éric Pinot, président de l’association.

Une minorité de parents concernés

De son côté, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a expliqué sur BFMTV que cette sanction se veut avant tout pédagogique et dissuasive. «Le problème est concentré sur une minorité, quelques pourcents, mais il suffit d’un parent en retard pour qu'un animateur qui finit à 18h30 doive rester parfois jusqu'à 20h», a justifié l’élu. Avant de poursuivre : «Cette pénalité sera appliquée avec discernement. Il faut respecter des situations qui arrivent de bonne foi, un événement extérieur qui retarde.»

En outre, cette sanction ne sera pas automatique et ne concernera pas les retards de cinq minutes. De plus, les parents visés seront d'abord avertis par plusieurs courriers. En France, les villes de Bordeaux, Strasbourg et Lille appliquent déjà de ce type de mesures.