Cet automne, le drame “innommable”, selon les mots du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a bouleversé les personnels de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Fin novembre, un contrôle fiscal a tragiquement dégénéré. Un brocanteur de 46 ans qui recevait la visite de deux agents à son domicile de Bullecourt, dans le Pas-de-Calais, a tué un inspecteur principal de 43 ans avant de se suicider. Sa collègue, très choquée, a été retrouvée ligotée mais saine et sauve. Selon la justice, l’homme aurait pu préméditer son acte. Un rendez-vous avait en effet été fixé avec les services de la DGFiP dans le cadre de l’examen de la situation fiscale de son entreprise.

La mort de cet agent en service a dramatiquement remis en lumière la question de la sécurité des fonctionnaires amenés à travailler sur le terrain, au contact des contribuables. Et en particulier des personnels du contrôle fiscal qui, de par la nature de leurs missions, sont souvent confrontés à des situations de tension.

Pour trouver des solutions, “un cycle de discussions a été engagé en décembre 2022 afin de renforcer la stratégie de la DGFiP en matière de sécurité des personnels en contact avec les usagers dans l’exercice de leurs fonctions”, indique un document de travail avec les représentants du personnel que Capital a pu consulter. La direction des finances publiques concerte à un double niveau : avec les représentants du personnel, mais aussi avec “un panel d’une trentaine d’agents du contrôle fiscal”. Ce cycle doit se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’avril.

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