Une carte dorée à l’effigie de Donald Trump d’une valeur de 5 millions de dollars et délivrant un visa : voici la «gold card», aussi surnommée la «Trump card». Annoncée le 25 février dernier, la fameuse carte a été présentée par le dirigeant américain, jeudi 3 avril, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, lors d'un court entretien avec des journalistes, rapporte BFMTV. Destiné à une riche clientèle, ce précieux sésame offrira une résidence permanente et une voie d'accès à la citoyenneté pour les citoyens étrangers fortunés, selon les déclarations de Donald Trump.

D'après lui, elle va également «faire venir des gens dans l'informatique qui créent des emplois, des gens de très haut niveau». Cette «gold card» doit être rendue publique dans «moins de deux semaines». «Pour 5 millions de dollars, elle peut vous appartenir», a affirmé le président américain, en précisant qu'il était le «premier acheteur». Mardi dernier, Donald Trump avait assuré dans le Bureau ovale, que les détenteurs de cette nouvelle carte seront «riches, réussiront, dépenseront beaucoup d'argent, paieront beaucoup d'impôts et emploieront beaucoup de monde».

«Plein d’absurdités, de faux-semblants et de fraudes»

De son côté, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, avait déclaré que cette «gold card» remplacerait l'actuel système de visa d'investisseur EB-5, qui offre des visas aux investisseurs étrangers. Les bénéficiaires du programme EB-5 doivent généralement vivre en tant que résidents permanents légaux aux États-Unis pendant cinq ans, avant de pouvoir prétendre à la citoyenneté, rappellent nos confrères. Le Congrès devait ensuite définir les conditions d'obtention de la nationalité américaine. Désormais avec la «gold card», l’approbation du Congrès ne serait plus nécessaire, a indiqué Donald Trump.

Ce nouveau programme doit donc remplacer le dispositif EB-5, qui selon l’administration Trump est exposé à un trop grand nombre de fraudes. «Le programme EB-5 était plein d’absurdités, de faux-semblants et de fraudes. C’était un moyen d’obtenir une carte verte à bas prix. Le président a donc décidé de mettre fin à ce programme EB-5 plutôt que de le rendre ridicule», expliquait Howard Lutnick.

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