Alors que les finances publiques sont dans le rouge, l’exécutif cherche activement des solutions. C’est pourquoi le gouvernement examine différentes pistes pour réaliser d’importantes économies pour 2026. Le sujet va faire l’objet de discussions lors des échanges avec les partenaires sociaux et les parlementaires qui vont commencer ce mardi 15 avril. Depuis, a émergé l’idée d’une réforme de l’assurance chômage avec une baisse de l’indemnisation des demandeurs d’emploi. La question aurait été étudiée lors d’une réunion le 3 avril à l’Élysée entre Emmanuel Macron, le Premier ministre et six de ses ministres, selon Le Parisien.

«On ne sait pas grand-chose ! On a tous eu vent de la rumeur, sans avoir été consulté dans un cadre approprié», confie, à nos confrères, un responsable de la CFDT. Quoi qu’il en soit, les syndicats devraient en savoir davantage dans les prochains jours. «On nous a fait comprendre qu’il fallait surveiller les déclarations du Premier ministre mardi 15 avril. Sans nous préciser si ce sera à l’Assemblée nationale ou ailleurs !», déplore Denis Gravouil, en charge des questions sociales à la CGT. Ce dernier ajoute d’ailleurs que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, rejetait cette idée. «On verra bien si elle a du poids, ou non, sur le gouvernement», précise-t-il.

Le durcissement des règles ne garantit pas un retour plus rapide vers l’emploi

Les responsables syndicaux sont contre une énième réforme, avec à la clé un tour de vis sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi. «Toutes les évaluations montrent que le durcissement des règles ne garantit pas un retour plus rapide vers l’emploi», assure un cadre de la CGT. «On vient juste de négocier une nouvelle réforme au pas de course en un mois, la cinquième depuis 2017. Elle commence pleinement à s’appliquer depuis le 1er avril, et doit ramener en année pleine plus d’1,5 milliard d’économies. C’est ubuesque !», s’emporte Frédéric Belouze de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).