Animaux et végétaux ont beaucoup à nous apprendre. Des organismes vivants – parfois vieux de plusieurs millions années – ont adopté des fonctionnements qui ont prouvé leur efficacité en matière de préservation de l'espèce. Dans «La Stratégie du poulpe» (Eyrolles), la coach anthropologue Emmanuelle Joseph-Dailly révèle des analogies amusantes et stimulantes pour penser et faire l’entreprise autrement.

Management : Vous affirmez qu’il est urgent de transformer notre système de pensée face au monde actuel. De quelle manière ?

E. J.-D. Comme l’affirme Paul Watzlawick, le père de l’écologie relationnelle, il est urgent de «ne plus faire ce qu’on a toujours fait pour ne plus obtenir ce que nous avons toujours obtenu». Un changement de regard sur ce qui nous environne est aujourd’hui nécessaire. Je m’insère dans la pensée de l’Ecole des Annales, un courant historique qui prône une transversalité des disciplines, une approche globale des événements. Dans cette approche systémique, les éléments se répondent. Prenons un contre-exemple : quand on nous enseigne le calcul de l’hypoténuse, il y a peu de chances que cela nous intéresse, s’il n’est pas mis en rapport avec un usage, une application. On ne voit pas le sens, c’est trop abstrait et déconnecté du quotidien. C’est pareil en entreprise malheureusement : les métiers s’ignorent et ne se répondent pas assez.

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