
Les jeunes cadres sont les mieux lotis en termes d’augmentation de salaire. Selon une étude réalisée l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), relayée par Les Echos, mercredi 27 novembre, les trois quarts des moins de 30 ans ont vu leur rémunération grimper entre juin 2023 et juin 2024. Sur les 14 000 cadres du secteur privé interrogés pour cette étude, 74% des moins de 30 ans ont ainsi déclaré avoir bénéficié d’une augmentation de salaire durant cette période, contre 60% toutes tranches d'âges confondues.
Ces augmentations ont eu lieu à la suite d’un changement de poste, d'employeur ou bien en conservant le même emploi. Deux éléments permettent d’expliquer ces hausses plus nombreuses chez les jeunes cadres. Tout d’abord, la mobilité, qu’elle soit interne ou externe, qui «reste un levier intéressant pour booster sa rémunération», selon Gilles Gateau, directeur général de l'Apec. Les moins de 30 ans sont également valorisés pour leurs compétences. «Ils acquièrent rapidement de nouvelles compétences, ce qui favorise leur montée en responsabilités et justifie les augmentations de salaire», explique auprès de nos confrères Gilles Gateau.
Des attentes élevées en matière de rémunération
Mais malgré ces euros supplémentaires, cette tranche d'âge est la moins satisfaite de son salaire. Seuls 57% des jeunes cadres sont contents de leur rémunération contre 63% tous âges confondus. Ce mécontentement s’explique notamment par le fait qu’en début de carrière, leur salaire est moins élevé, mais aussi que leurs attentes sont «élevées en matière de rémunération et de progression rapide». La rémunération médiane des jeunes cadres s’élevait à 43 000 euros brut annuels en juin 2024, précisent nos confrères.
A l’inverse, les cadres de plus de 50 ans sont les moins choyés puisque moins de la moitié d'entre eux (48%) ont été augmentés en 2024. «Ils sont moins prisés sur le marché de l'emploi, bénéficient moins de formations, de promotions et d'augmentations de salaire», souligne Gilles Gateau.


















