Le secret : voir toujours plus grand. Fort de vouloir doubler Tesla sur le marché de la voiture électrique en Europe d'ici 2030, le géant chinois BYD (Build Your Dreams) vient d’annoncer avoir noué un partenariat avec le leader mondial de VTC : Uber. L’idée est simple. Pour réussir à dépasser les ventes de Tesla, qui reste actuellement le numéro 1 de la voiture électrique à travers le monde, et ainsi voir ses modèles sillonner les routes du monde le plus possible, BYD vise à introduire 100 000 nouveaux véhicules électriques de la marque sur la plateforme Uber, selon le magazine spécialisé Auto Plus.

Le but est d’enrichir la flotte de la société américaine en Europe, en Amérique latine, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Moyen-Orient. Les États-Unis, aux nouvelles taxes particulièrement dissuasives, ne sont pas concernés par cet accord futur, comme le relate Caradisiac. Et le partenariat tombe bien, puisqu’il concorde parfaitement avec l’envie d’Uber, qui s'efforce de réduire son empreinte carbone, de passer à une flotte 100% électrique d’ici 2040.

Les chauffeurs Uber peinent à adopter des véhicules électriques

Pour conquérir davantage l'Europe, BYD compte s'appuyer sur sa première usine européenne basée en Hongrie, qui doit démarrer dès 2025. Le constructeur chinois devrait, par la même occasion, construire une deuxième usine européenne, cette fois-ci en Turquie. Cette dernière sera en capacité de produire 150 000 véhicules par an, selon des informations dévoilées par le ministère turc de l'Industrie et de la Technologie début juillet. Mieux encore : avec cette usine turque, BYD pourra contourner les taxes douanières imposées par la Commission européenne sur les importations de voitures électriques chinoises.

Ce partenariat est également l’occasion pour le leader des VTC de proposer des véhicules électriques à ses chauffeurs à des prix compétitifs. Selon Bloomberg, fin 2023, la plateforme comptait seulement 126 000 chauffeurs de véhicules électriques, pour un total de sept millions de chauffeurs et livreurs sur tous les continents. En cause notamment : le prix élevé de ces véhicules et le manque de financement empêchent les conducteurs de les adopter. Cette alliance permettra aussi à BYD et Uber de développer leurs futurs véhicules autonomes.