
Dans l’Hexagone, de nombreux automobilistes se battent contre les radars. Mais dans cette commune de l’Oise, c’est tout l’inverse. À Nointel (Oise), on se bat pour le retour de celui qui était placé route de la Jacquerie, sur la RD931, a constaté TF1. Un axe principal traversé par des dizaines de voitures chaque jour. À l’origine, il y avait bien un radar fixe. Aujourd’hui, il y a toujours le panneau qui annonce le radar, mais il a disparu : «Jusqu’en 2019, on avait un radar qui, sans forcément régler tous les problèmes, permettait de limiter la vitesse de circulation», explique à BFMTV le secrétaire général à la mairie, Frédéric Laniak.
Problème, il y a cinq ans, le radar a été vandalisé et jamais remplacé. L’année suivante, la municipalité a changé et la décision de son remplacement a été repoussée. Mais par la suite, la mairie de Nointel a demandé à la préfecture de l’Oise son retour. Sans succès jusqu’à présent. Pourtant, la peur grandit parmi les administrés qui constatent des excès de vitesse quotidiens et des gens qui «roulent à des allures incroyables». «Ça fait peur pour nos enfants», déclare au micro de TF1 une riveraine.
Des automobilistes traversent la commune à plus de 100 km/h
Sur BFMTV, un autre administré reconnaît qu’il y a souvent des automobilistes qui traversent le village «à 100, 110, 120 km/h et même plus». La peur a été ravivée ces dernières semaines à la suite d’un gros accident. Ce dernier a impliqué plusieurs véhicules, notamment certains stationnés sur le bas-côté. Une pétition a donc été lancée à l’initiative des 1 200 habitants de la commune pour le retour du radar.
La direction départementale des territoires de l’Oise est venue en mai pour évaluer les possibilités, sans suite pour le moment. La préfecture explique que le marché public de déploiement des radars «a pris fin cet été» et qu’un nouvel appel d’offres est en cours. «Cela impose un arrêt temporaire des installations de nouveaux radars», ajoute-t-elle. Un nouveau radar fixe verra-t-il le jour à Nointel ? Certains n’y sont pas favorables d’autant que beaucoup sont dégradés.
Entre 2018 et 2022, 35 000 actes de dégradation ont été recensés selon le ministère de l’Intérieur. Et cela coûte cher à l’État : entre 60 000 et 80 000 euros pour un radar neuf et 500 euros pour une vitre endommagée. Sur BFMTV, Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, plaide pour une autre solution : le développement des radars mobiles embarqués qui restent «très peu présents sur les routes de France», selon lui, malgré les promesses qui avaient été faites.



















