Avant de partir en vacances, la plupart des automobilistes font les choses bien et vérifient les niveaux d’huile et d’eau, surveillent aussi la batterie comme la climatisation. Mais l’état des pneumatiques est tout aussi important. Selon une enquête de Bridgestone et OpinionWay, la vigilance des conducteurs français est plutôt accrue sur leur jeu de roues à la veille des grands départs : 82% des sondés affirment contrôler la pression de leurs pneus et 77% vérifient l’état général des gommes (usure, dommages visibles). Ces bonnes intentions sont louables et ces bons réflexes sont encourageants pour la sécurité de tous.

Cependant, la situation se dégrade s’il s’agit de passer à l’action…ce qui n’est pas forcément bon pour le portemonnaie. Ainsi, seuls 39% des interrogés dans cette enquête se disent capables de remplacer eux-mêmes une roue avant le grand départ. Résultat : 26% font alors appel à une dépanneuse au lieu d’aller acheter directement un pneu et faire le remplacement eux-mêmes. Et 20% optent pour un kit anti-crevaison 11% roulent avec des pneus runflat permettant de rouler 80 km après une crevaison, sachant qu’il faudra de toute façon remplacer tôt ou tard le pneu usé

Qui dit changement difficile par soi-même, dit forcément des dépenses supplémentaires. Et encore ne parle-t-on pas ici d’une immobilisation sur l’autoroute. Selon Bridgestone, faire appel à un professionnel pour le remplacement d’un pneumatique en atelier coûte entre 20 et 45 euros par pneu, selon la taille et les tarifs pratiqués en France, sans compter la géométrie et l'équilibrage. Sur l'autoroute, on compte évidemment le déplacement en plus, et ça pique…il faut au minimum 150 euros pour un dépannage. Concernant le kit anti-crevaison vendu en supermarché ou dans les centres-autos, il vaut 10 à 25 euros en entrée de gamme (mèche, bombe), 30 à 60 euros en milieu de gamme (avec compresseur) et 60 à 100 euros pour le haut de gamme. À noter que les tarifs n'incluent pas les prix des pneumatiques.

Rouler avec des pneus trop lisses, risqué et aussi illégal

Ce n’est pas tout. Au-delà des risques routiers qui peuvent faire grimper la facture mais cette fois-ci pour l’ensemble de la voiture, à force d'aquaplaning, d'éclatement du pneumatique ou de distance de freinage allongée, sachez que rouler avec des pneus usés par négligence constitue une infraction de 4ᵉ classe, conformément à l’article R314‑1 du Code de la route. La sanction encourue est l’amende forfaitaire de 135  euros, minorée à 90 euros (si réglée rapidement) et majorée à 375 euros (en cas de paiement tardif, après 45 jours). En cas de non-paiement, l’amende peut grimper jusqu'à 750 euros, rappelle Bridgestone, qui a évidemment tout intérêt à le signaler…

Si les gestes de contrôle deviennent automatiques, les Français restent dépendants de tiers en cas de crevaison. Une situation paradoxale, à l’heure où l’autonomie sur la route est plus que jamais valorisée. Un apprentissage simple (changer une roue, utiliser un kit) pourrait éviter bien des tracas… et des frais. Bridgestone recommande de faire contrôler la géométrie des roues si besoin et surtout adopter une conduite souple pour prolonger la durée de vie des pneus.

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