
Sommaire
- Design : un X50 Ultra Complete moins encombrant et plus raffiné
- Navigation : Dreame domine encore
- Aspiration : le X50 Ultra montre sa supériorité
- Lavage : innovation côté 3i, efficacité côté X50 Ultra
- Application : le 3i tâtonne, Dreame convainc
- Entretien : la prouesse du 3i ne suffit pas face à Dreame
- Réparabilité : peut mieux faire dans les deux cas
- Rapport qualité/prix : lequel est le plus intéressant ?
- Verdict final : quel aspirateur robot choisir ?
Il faut bien l’admettre, ces deux aspirateurs robots ne font pas dans la demi-mesure. Le 3i S10 Ultra, équipé d’une station massive capable de recycler l’eau, se veut révolutionnaire. Il promet de nous dispenser de remplir et vider les réservoirs. De l’autre côté, le Dreame X50 Ultra Complete, équipé lui aussi d’une station très complète, se distingue par ses performances d’aspiration et son design plus élégant. Pour départager ces deux concurrents, nous les avons comparés sur tous les critères clés : design, navigation, aspiration, lavage des sols, application, entretien, réparabilité et rapport qualité/prix. Vous trouverez notre verdict en fin d’article.
Design : un X50 Ultra Complete moins encombrant et plus raffiné
L’originalité du 3i S10 Ultra saute aux yeux : sa base de chargement rappelle un mini-frigo futuriste. Des dimensions imposantes (environ 60 cm de haut par 46 cm de profondeur) et un poids de près de 28 kg. Cette station occupe donc une place considérable et ne passera pas inaperçu dans votre salon. Son gros réservoir d'eau propre de 3,2 L ou encore son compartiment à détergent sont affichés au centre de son design. Cette identité visuelle ne laisse pas indifférent mais demande un espace conséquent, et son allure massive peut détonner dans un environnement épuré.

Le Dreame X50 Ultra Complete, lui, adopte un design plus raffiné. Sa station fait toujours partie des bases capables de tout gérer (nettoyage des patins de lavage, vidange de la poussière, séchage, etc.), mais son aspect global se révèle plus discret. Les finitions imitant l’acier ou l’aluminium brossé lui confèrent une élégance qui s’intègre aisément dans un logement contemporain. Son design nous fait presque oublier que sa station d'accueil est faite de plastique.

Le X50 Ultra l’emporte grâce à un gabarit moins imposant et plus élégant.
3i S10 Ultra (0 - 1) Dreame X50 Ultra Complete
Navigation : Dreame domine encore
Pour cartographier leur environnement, les deux aspirateurs se dotent de capteurs laser LiDAR et d’une caméra. Le 3i S10 Ultra mise sur un LiDAR ToF, qui permet au robot de déterminer l'espace où il se trouve, et une IA qui analyse les obstacles et les recoins. Il dresse des cartes rapidement et très détaillées. En revanche, lorsqu’il rencontre des meubles ou des objets volumineux, il peut se montrer un peu brutal. Il lui arrive de pousser le bac à litière d’un animal, ou de se cogner régulièrement aux cloisons, comme si l’appareil hésitait entre une prudence extrême pour les petits objets et une approche plus “tête brûlée” dès qu’un volume lui résiste.

Le Dreame X50 Ultra Complete affiche également une cartographie précise dès la première reconnaissance. Sa caméra frontale lui permet d’identifier différents types d’objets (câbles, chaussures, etc.), et sa capacité à franchir des obstacles - environ 6 cm lorsqu’il peut monter en deux temps sur un dénivelé - réduit les risques de blocage. Dans le cas où le robot repère un obstacle temporaire (comme un bol de nourriture pour chat), il cherche souvent à y revenir plus tard, si celui-ci a été déplacé ou retiré. Ses déplacements manquent parfois de fluidité face à des portes ou des seuils atypiques, mais globalement, la navigation paraît plus efficace.

Le 3i S10 Ultra souffre de quelques maladresses, tandis que le Dreame X50 Ultra Complete se déplace plus efficacement. Il remporte donc ce nouveau point.
3i S10 Ultra (0 - 2) Dreame X50 Ultra Complete
Aspiration : le X50 Ultra montre sa supériorité
Le 3i S10 Ultra revendique une puissance d’environ 13 000 Pa. Sur sols durs, la récolte de débris (miettes, grains de riz, etc.) se fait sans souci particulier. Cependant, la double brossette latérale tourne parfois trop vite, projetant des débris loin de la brosse principale. Il manque légèrement d’efficacité dans les coins et nécessite souvent deux passages pour un nettoyage impeccable. Sur moquette, sa puissance limitée le handicape face à des modèles concurrents habitués aux 20 000 Pa. Cela ne veut pas dire qu’il est mauvais, au contraire, mais il peine parfois à déloger les saletés incrustées dans les fibres.

De son côté, le Dreame X50 Ultra Complete fait valoir une aspiration modulable jusqu’à 20 000 Pa, soutenue par une brosse latérale et deux brosses principales : l’une entièrement en caoutchouc pour les sols durs, l’autre mêlant caoutchouc et poils pour les tapis. L’ajustement de la puissance selon le type de sol se révèle efficace. Même sur des moquettes moyennement épaisses, le résultat se montre très satisfaisant. Il n’est toutefois pas exempt de quelques ratés, notamment quand la brossette latérale projette un déchet léger. Mais on constate dans l’ensemble une aspiration plus rigoureuse que le 3i.

Le X50 Ultra Complete concrétise mieux sa puissance et prend encore le point.
3i S10 Ultra (0 - 3) Dreame X50 Ultra Complete
Lavage : innovation côté 3i, efficacité côté X50 Ultra
Le 3i S10 Ultra innove avec un rouleau rotatif au lieu d’une serpillière vibrante ou de patins rotatifs plus courants. Avantage : il frotte bien les traces fraîches, sans trop les étaler, et laisse le sol rapidement sec grâce à une raclette. La vitesse de rotation (330 tours/min) permet de venir à bout de petites taches et traces de pas, mais les taches incrustées demandent parfois plusieurs passages. Par ailleurs, les brossettes latérales et la brosse principale ne se relevant pas durant le lavage occasionnent quelques traînées propulsées çà et là. Son efficacité est néanmoins satisfaisante dans la plupart des cas.

Le Dreame X50 Ultra Complete se dote de deux patins rotatifs en microfibres, dont l’un peut s’étendre vers l’extérieur pour longer les murs. Les salissures plus coriaces ou collantes finissent souvent par céder après un passage minutieux. Bien sûr, il n’est pas infaillible : des traces de caoutchouc laissées par des semelles subsistent parfois en mode Auto, et les patins ne passent pas sur des surfaces très étroites. Reste que le Dreame X50 Ultra s’approche dangereusement du sans-faute sur la majorité des sols (carrelage, parquet, etc.).

La solution de Dreame se montre globalement plus performante, malgré la bonne idée du rouleau côté 3i qui nous a séduits.
3i S10 Ultra (0 - 4) Dreame X50 Ultra Complete
Application : le 3i tâtonne, Dreame convainc
Le 3i S10 Ultra se pilote via une application relativement claire, mais qui manque un peu d’intuitivité. Difficile d’interrompre une tâche pour en relancer une autre si le robot est en chemin vers sa base. Des pièces déjà nettoyées peuvent se retrouver sélectionnées par défaut lors d’une mission de nettoyage. Et pour bien segmenter les pièces et zones sur la carte, l’interface exige un peu de tâtonnements. Malgré tout, on apprécie la diversité des réglages, dont un mode “Ne pas déranger” qui éteint les voyants et réduit les interactions sonores.

Le Dreame X50 Ultra Complete déploie une application élégante et bien traduite. Depuis l’écran principal, on décide facilement des pièces à nettoyer, du degré d’humidité souhaité pour le lavage, ou du mode d’aspiration. Le mode intelligent “CleanGenius” ajuste automatiquement certains paramètres tels que la puissance ou la vitesse de rotation des patins. Des anomalies de traduction peuvent surprendre, mais cela ne perturbe pas l’usage global. Les amateurs de contrôle vocal via assistants domestiques pourront s’y retrouver, même si la création de routines ciblées (aspirer uniquement la cuisine, par exemple) reste limitée.

Le X50 Ultra Complete l’emporte une nouvelle fois grâce à une prise en main plus agréable.
3i S10 Ultra (0 - 5) Dreame X50 Ultra Complete
Entretien : la prouesse du 3i ne suffit pas face à Dreame
C’est le grand point fort annoncé du 3i S10 Ultra. Sa station se dote d’un système de recyclage de l’eau, couplé à un déshumidificateur. L’eau usée collectée durant le lavage est filtrée et chauffée (jusqu’à 90°C) avant de rejoindre le réservoir d’eau propre. Les résidus sont séchés et évacués dans un sac à poussière de 2,5 L.

Sur le papier, cette prouesse élimine la contrainte de vider ou remplir les bacs d’eau. Dans la réalité, qui dit recyclage dit mécanismes plus complexes. La station gargouille, ronronne et consomme davantage. On relève aussi le volume sonore (autour de 48 dB depuis la station en fonctionnement). Et la base, encombrante, ne se nettoie pas elle-même : des déchets viennent parfois s’agglutiner sur la rampe. Le robot reste toutefois assez simple à vider.

Chez Dreame, l’entretien vise aussi la simplicité. La station PowerDock nettoie les serpillères à l’eau chaude, puis les sèche pour éviter les odeurs. Les poussières aspirées sont évacuées dans un sac jetable, censé tenir une centaine de jours.

Un réservoir pour l’eau propre et un autre pour l’eau sale sont placés sous le capot, ce qui oblige à des recharges périodiques, mais la base reste relativement silencieuse. Certainement moins “magique” que le système de recyclage du 3i, mais plus discrète et moins énergivore à long terme. Pas besoin de vérifier le plateau après chaque cycle, l’eau chaude retire la majeure partie des saletés.

La station 3i se montre incroyablement complète, mais son encombrement et son bruit la pénalisent face à la solution Dreame, plus homogène.
3i S10 Ultra (0 - 6) Dreame X50 Ultra Complete
Réparabilité : peut mieux faire dans les deux cas
Pour le 3i S10 Ultra, pas d’indice officiel mais la promesse d’une disponibilité des pièces détachées pendant cinq ans. Il n’est pas évident de savoir précisément lesquelles, ni sous quels délais. La conception même de la station, très technologique, laisse imaginer qu’elle pourrait être source de pannes, mais aucune indication ne le confirme. On constate surtout des consommables vendus à des tarifs relativement élevés (sacs à poussière, détergent propriétaire, etc.).
Quant au Dreame X50 Ultra Complete, il dispose d’un indice de réparabilité de 8,1/10, ce qui reflète un accès plus simple à la documentation ou certains composants. Sur les sous-critères, on note cependant un zéro pour la durée de disponibilité de certaines pièces, ce qui peut surprendre. Il faudra donc s’adresser à un réparateur agréé en cas de panne. Aucune situation n’est ici totalement idéale.
Chacun présente ses limites sur la réparation et la maintenance. Nous attribuons un ex aequo.
3i S10 Ultra (0 - 6) Dreame X50 Ultra Complete
Rapport qualité/prix : lequel est le plus intéressant ?
Les deux fabricants misent sur un segment premium avec des tarifs équivalents pour les deux modèles. Il faut se pencher sur les caractéristiques de chacun pour déterminer lequel a le meilleur rapport qualité/prix. Le robot de 3i innove avec une station assez impressionnante qui gère l’eau du début à la fin. En contrepartie, elle s’avère encombrante, énergivore et bruyante. Pour sa part, le Dreame X50 Ultra nécessite de remplir et vider son réservoir d’eau, mais il offre une modularité dans l’entretien, tout en restant très complet et plus discret. Les deux sont onéreux, certes, mais le Dreame X50 Ultra Complete nous semble justifier davantage son prix : aspiration redoutable, entretien simple, station moins envahissante. Même si la fonction de recyclage automatique suscite la curiosité, le S10 Ultra ne compense pas suffisamment ces défauts.
Au vu des prestations globales, le Dreame X50 Ultra Complete prend logiquement ce point.
3i S10 Ultra (0 - 7) Dreame X50 Ultra Complete
Verdict final : quel aspirateur robot choisir ?
Impossible de passer à côté de l’écart au score. L’ambition du 3i S10 Ultra était de nous faire oublier jusqu’à la présence de bacs d’eau… mais au prix d’inconvénients notables : station bruyante, encombrante, et technologie complexe. En outre, quelques failles d’aspiration (sur les moquettes et dans les coins) viennent affaiblir sa proposition. Certes, il réduit vraiment le temps passé à remplir et vider des récipients, mais son entretien global demeure fastidieux car la station doit être surveillée pour éviter l’encrassement.
De son côté, le Dreame X50 Ultra Complete vise surtout l’efficacité sur tous les tableaux, et y parvient mieux : cartographie précise, aspiration puissante, lavage performant, application intuitive et station moins ostentatoire. Ses points faibles (quelques traductions hasardeuses, la batterie non remplaçable par l’utilisateur) restent plus anecdotiques que ceux du 3i.
Le X50 Ultra se détache nettement comme l'aspirateur robot le plus convaincant, malgré le remarquable concept de recyclage chez 3i.
Certains liens sont affiliés et peuvent générer une commission pour Capital. Les prix sont mentionnés à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer. Le contenu présenté a été rédigé en toute indépendance par un journaliste professionnel.



















