
Sommaire
- Navigation : des défauts chez les deux constructeurs
- Aspiration : Roborock plus efficace sur toutes les surfaces
- Lavage des sols : avec quelques ratés, les deux restent solides
- Ergonomie de l’application : une interface plus claire pour Roborock
- Entretien : uns station plus simple à l'usage chez Roborock
- Réparabilité : avantage net pour Roborock
- Rapport qualité/prix : lequel privilégier ?
- Verdict final : quel aspirateur robot choisir ?
Les robots aspirateurs tentent d’éliminer les corvées de ménage grâce à leurs systèmes d’aspiration et de lavage intégrés. Mais pour se démarquer sur ce créneau concurrentiel, chaque fabricant se livre à une surenchère technologique. D’un côté, 3iTech dote son 3i S10 Ultra d’une station de vidange qui recycle l’eau pour éviter trop de manipulations. De l’autre, Roborock soigne la puissance d’aspiration du Saros 10 et peaufine son design pour franchir des seuils plus élevés. Dans ce duel, nous comparons leurs performances pour chaque critère, avant de sacrer un vainqueur.
Navigation : des défauts chez les deux constructeurs
Le 3i S10 Ultra mise sur un ensemble complet de capteurs, parmi lesquels un LiDAR ToF, et une caméra frontale aidée d’une IA pour repérer les obstacles et les recoins. La cartographie se dessine rapidement en identifiant les pièces avec précision, en repérant les meubles et en détectant bien les petits objets comme des câbles ou des chaussures. Malgré une excellente couverture de l’espace, il manque de délicatesse lorsqu’il rencontre un obstacle plus volumineux. Il a tendance à foncer et à bousculer un bac à litière ou à se cogner aux portes. Avec ce comportement parfois brutal, mieux vaut mettre à l’abri les objets fragiles qui pourraient être victimes du robot.

Le Roborock Saros 10 innove en intégrant un télémètre laser monté dans une tourelle rétractable, ce qui lui permet de s’abaisser pour passer sous certains meubles bas. Il s’appuie aussi sur une caméra RVB et plusieurs capteurs disposés autour de sa coque. Dans la plupart des pièces, il évolue sans encombre, contourne câbles et chaussures, et détecte bien les petits objets abandonnés. Certains scénarios lui posent néanmoins quelques soucis : il a par exemple roulé sur un câble fin posé sur une moquette, ignorant totalement le piège. De même, son système AdaptiLift, pensé pour franchir des obstacles jusqu'à 4 cm, n’est pas toujours efficace du premier coup ; il peut s’accrocher pendant de longues minutes.

Les deux aspirateurs robots présentent des failles en dépit de leur matelas de capteurs. Impossible donc de trancher.
3i S10 Ultra (0 - 0) Roborock Saros 10
Aspiration : Roborock plus efficace sur toutes les surfaces
Avec une puissance estimée à 13 000 Pa, le 3i S10 Ultra se situe dans la moyenne des robots aspirateurs laveurs premium. Sur un sol dur, il avale sans peine les miettes, les petits débris ou les grains de riz. En revanche, il s’appuie sur deux brossettes latérales tournant parfois trop vite, éparpillant certains déchets sur son passage. Ce qui signifie que plusieurs passages sont nécessaires, pour venir à bout des résidus qu'il éjecte.

Sur tapis ou moquette, il lui faut également repasser pour éliminer cheveux et saletés incrustés. À noter qu'il n’est pas bruyant en fonctionnement, ce qui reste un atout appréciable.

Le Saros 10, fort de ses 22 000 Pa, s’impose parmi les plus puissants du marché. Dans les faits, sa capacité d’aspiration sur sols durs ou sur tapis est excellente. Peu de débris lui résistent, qu’il s’agisse de moutons de poussière ou de grains plus imposants.

Sa brossette latérale, dotée de deux brins extensibles, aurait pu être un peu plus ambitieuse pour récupérer les déchets sous le rebord d’un canapé ; elle reste néanmoins efficace pour aspirer les coins ou le long des plinthes. Les tapis ne lui résistent pas, même si le mode le plus puissant (Max+) ajoute quelques décibels pour un gain limité.

Si le robot de 3i Tech n'a pas à rougir de ses performances, le Saros 10 se démarque clairement en puissance d’aspiration et remporte le point.
3i S10 Ultra (0 - 1) Roborock Saros 10
Lavage des sols : avec quelques ratés, les deux restent solides
Le 3i S10 Ultra affiche une originalité : il se dote d’un rouleau rotatif capable de 330 tours/min, prolongé par une raclette pour recueillir l’eau sale. Cette conception limite l’étalement de la saleté, notamment s’il s’agit d’une tache alimentaire plus ou moins fraîche. Dans la pratique, il s’en sort bien sur de petites traces et parvient à assécher le sol relativement vite, sans laisser de flaques.

Les taches les plus coriaces exigent plusieurs passages. On constate toutefois un défaut majeur : ses deux brossettes latérales et sa brosse principale ne se relèvent pas lors du lavage, récupérant ainsi des résidus humides qu’on préférerait voir disparaître.
Le Saros 10 adopte une serpillère à oscillation, combinée à un système VibraRise. Elle s’applique pour effacer les salissures sur carrelage ou parquet qu'elle nettoie efficacement. L’appareil dose automatiquement l’humidité en fonction du mode choisi, et le robot peut rehausser sa serpillère pour éviter de mouiller un tapis. Un petit tampon latéral est également de la partie pour longer les plinthes, mais son efficacité est toute relative et surtout, moins efficace qu'un patin extensible.

Les résultats sont bons, même face à quelques taches plus tenaces, à condition de multiplier les passages. Dommage que son IA, censée ajuster la force de frottement en temps réel, ne se montre pas toujours à la hauteur. Il lui arrive de remplir son réservoir d’eau pour une simple aspiration sur moquette. Rien de rédhibitoire, mais l'appareil n’est pas optimisé pour faire face à toutes les situations.

Les deux robots présentent des performances solides en matière de lavage, avec quelques ratés tout de même. Match nul encore une fois.
3i S10 Ultra (0 - 1) Roborock Saros 10
Ergonomie de l’application : une interface plus claire pour Roborock
Sur le 3i S10 Ultra, l’application est facile à prendre en main et propose des fonctions de base : cartographie, zones interdites, gestion des pièces… Elle pèche cependant par quelques manques d’intuitivité. Il n’est pas rare de cocher par inadvertance plusieurs pièces, et d’envoyer ainsi le robot nettoyer une zone non souhaitée. Les options de personnalisation sont relativement complètes (gestion de la station, plages horaires sans bruit), mais frustrent parfois l’utilisateur qui veut annuler une tâche en cours.

La plateforme Roborock, elle, fait l’unanimité. L’appli du Saros 10 est un modèle d’ergonomie, offrant une vue claire du plan, la possibilité de reconfigurer la nature de chaque pièce, voire de programmer précisément la séquence aspiration/lavage. Le paramétrage s’effectue de façon limpide, et il est même possible d’utiliser un assistant vocal intégré ou de l’associer à Siri, Alexa ou Google Assistant. Cette simplicité conforte le Saros 10 comme une référence dans le domaine.

Sur le plan de l'ergonomie, Roborock l’emporte grâce à son interface claire et aboutie.
3i S10 Ultra (0 - 2) Roborock Saros 10
Entretien : uns station plus simple à l'usage chez Roborock
Le 3i S10 Ultra mise sur une station pour le moins imposante, mais qui fait figure de véritable centrale de recyclage de l’eau. L’appareil chauffe et filtre l’eau sale recueillie par le robot pour la réinjecter dans le réservoir d’eau propre, tout en récupérant l’humidité contenue dans l’air. On s’épargne donc la corvée de remplissage et de vidange du bac dans une certaine mesure, à condition de supporter des bruits de recyclage assez présents.

La station pèse plus de 28 kg et occupe un espace conséquent, avec un design qui se remarque forcément dans une pièce. Elle prélève également plus d’énergie qu’une station classique, notamment quand elle chauffe l’eau à 90 °C ou qu’elle sèche la serpillière. Le système de nettoyage du robot s’avère néanmoins complet, et le sac à poussière de 2,5 L évite de fréquents allers-retours à la poubelle.

Le Saros 10 offre une station plus compacte avec un sac à poussières de 2,5 L, un bac d’eau propre de 4 L et un de 3,5 L pour l’eau sale. Elle lave la serpillère à l’eau chaude et la sèche avec de l’air chauffé, ce qui limite les odeurs. Ici, la consommation d’électricité reste mesurée, et le bruit de vidange ne dure pas plus de 15 secondes à un niveau acceptable.

La brosse centrale du robot, composée de deux parties distinctes, facilite l’évacuation des cheveux et évite les enchevêtrements. L’ensemble, moins imposant et plus sobre, s’entretient rapidement.

Malgré sa singularité, la station du S10 Ultra fait moins bien à l'usage que celle du Saros 10, qui réussit finalement mieux l’équation praticité/discrétion.
i3 S10 Ultra (0 - 3) Roborock Saros 10
Réparabilité : avantage net pour Roborock
Le 3i S10 Ultra n’affiche pas d’indice officiel de réparabilité. La marque affirme que les pièces demeurent disponibles pendant cinq ans, sans lister précisément lesquelles. Le coût des consommables (filtres, sacs à poussière ou détergent propriétaire) est plutôt élevé, ce qui alourdit la facture sur le long terme. Face à l’encombrement et la complexité de la station, on peut craindre que certaines pannes soient plus délicates à résoudre.
Pour sa part, le Saros 10 délivre un bel indice de réparabilité de 8,5/10 grâce à la disponibilité de ses pièces détachées. Les consommables de base (serpillière, brosses, filtres) se commandent sans peine sur différentes boutiques. En outre, l’application fournit un suivi de l’usure des pièces et rappelle les entretiens à effectuer. Le robot profite ainsi d’une bonne espérance de vie.

La réparabilité est clairement à l’avantage du Saros 10.
3i S10 Ultra (0 - 4) Roborock Saros 10
Rapport qualité/prix : lequel privilégier ?
Le 3i S10 Ultra s’affiche actuellement à 1 299,99 euros. Son tarif, déjà conséquent, se justifie en partie par l’originalité de sa station de recyclage. Le robot se montre ingénieux pour limiter l’entretien quotidien, même si les petits défauts de conception et quelques inconsistances (brosses non relevées en mode lavage, reconnaissance aléatoire de gros obstacles) déçoivent à ce niveau de prix.
Le Saros 10 est quant à lui proposé à 1 499 euros. C’est plus onéreux, mais le produit offre une excellente puissance d’aspiration, une station plus compacte et un entretien relativement facile. Son application révèle un haut degré de maturité. Malgré des ajustements perfectibles, il réunit un concentré d’innovations globalement pertinentes. Pour les budgets plus confortables, c’est un investissement solide. Néanmoins, le coût additionnel de 200 euros n'est pas négligeable.
Le S10 Ultra propose un tarif plus accessible pour des performances honnêtes. Il gagne ici la manche.
3i S10 Ultra (1 - 4) Roborock Saros 10
Verdict final : quel aspirateur robot choisir ?
Le 3i S10 Ultra et le Roborock Saros 10 témoignent tous deux d’un désir de pousser plus loin le concept d’aspiration et de lavage automatisés. Le modèle de 3iTech bouscule les habitudes grâce à une station au concept audacieux qui élimine de nombreuses opérations manuelles. Malheureusement, l'aspirateur robot pêche par son encombrement, son mode de recyclage bruyant, et quelques maladresses dans sa conception. Le Saros 10, plus puissant, se montre plus uniforme : une navigation maîtrisée (malgré quelques anicroches), un lavage fiable et, surtout, un entretien simplifié avec une station compacte. Son application est exemplaire et la réparabilité d’un bon niveau conforte son intérêt sur le long terme. Au final, le Saros 10 l’emporte sur la plupart des critères.
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