
Ils pullulent depuis l'arrivée des premières chaleurs. Miniatures, rechargeables par USB, très bon marché… Les mini-ventilateurs se vendent comme des petits pains. Il faut dire que l'accessoire est pratique pour mieux supporter les températures estivales. Il rafraîchit bien, se glisse partout et coûte à peine quelques euros sur Amazon, Temu ou dans les magasins low-cost. Pourtant, derrière ce succès, tout n'est pas si rose, notamment en matière d'environnement.
Empreinte écologique catastrophique
Le principal reproche adressé aux mini-ventilateurs concerne leur coût écologique désastreux. C’est surtout leur fabrication qui pose problème. Ils sont constitués pour la plupart de plastiques issus de la pétrochimie et de composants électroniques à base de métaux rares comme le lithium, le cobalt ou le nickel. Leur production entraîne donc une extraction intensive de matières premières aux conséquences écologiques lourdes.
Une fois achetés, ces petits ventilateurs montrent aussi rapidement leurs limites. Assemblés avec des matériaux bas de gamme, ils sont fragiles, peu réparables et ont une durée de vie très limitée. Boutons cassés, pales déformées, batteries défectueuses... rares sont ceux qui survivent à plus d'un ou deux étés.
Résultat : selon une étude de l'ONG britannique Material Focus, près de la moitié des mini-ventilateurs se retrouvent rapidement à la poubelle après leur achat. On parle de plusieurs millions d'unités chaque année.
En prime, l'impact de ces gadgets à bas prix ne se limite pas à l'environnement. Fabriqués majoritairement en Chine, ils sont le fruit d’une production industrielle massive dans des usines où les conditions de travail sont fréquemment décriées. À cela s'ajoute un transport par avion ou bateau, alourdissant encore leur bilan carbone.
Un gadget pas top pour la santé non plus
Outre les conséquences écologiques, l'impact potentiellement négatif pour la santé est également pointé du doigt.
Paradoxalement, utiliser un ventilateur portatif en plein soleil pourrait nuire à la régulation naturelle de la température corporelle. Selon le docteur Kunihisa Miura, directeur adjoint du Tokyo Hikifune Hospital cité par We Demain, utiliser un mini-ventilateur à l'extérieur lorsque les températures dépassent 30 degrés est une mauvaise idée. "Sous un soleil brûlant, c’est comme si vous receviez un souffle d’air chaud d’un sèche-cheveux. Mieux vaut éviter", détaille-t-il. L'air chaud propulsé par l'appareil aurait pour effet de sécher trop vite la sueur, perturbant ainsi le mécanisme naturel de refroidissement du corps humain
Autre problème soulevé : des cas d'incendies liés à la surchauffe ou à des chocs sur ces objets électroniques de piètre qualité. En clair, la fiabilité n'est pas au rendez-vous.
Quelles alternatives pour se rafraîchir pendant la canicule ?
À l’extérieur, vos options sont limitées : utiliser un bon vieil éventail reste sans doute la meilleure. Pour la maison, des solutions plus viables et durables existent. Climatiseurs mobiles, ventilateurs colonnes, de table, sur pied… vous avez l'embarras du choix. Pour vous aider à arbitrer entre les différents produits, nous avons testé et classé les principales références du marché. Voici nos sélections :
- Meilleurs climatiseurs mobiles
- Meilleurs ventilateurs
- Meilleurs ventilateurs colonne
- Meilleurs ventilateurs de table
Voilà, vous devriez être paré à affronter les grandes chaleurs de l'été. Et cela, sans passer par le mini-ventilateur si décrié.



















