
Le compteur électrique communicant Linky n'a pas que des adeptes. Si ses défenseurs louent des fonctions utiles telles que la facturation au réel ou encore la détection rapide des pannes, d'autres voient d'un mauvais œil l'installation du boîtier chez eux, redoutant les effets néfastes des ondes électromagnétiques que Linky propagerait. Comme le souligne TF1, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) assurait en 2023 que les expositions sont comparables aux autres dispositifs électroniques domestiques tels que les chargeurs d’appareils multimédias ou les plaques à induction.
Des arguments qui peinent à convaincre les anti-Linky. Même si 95% des foyers français en sont aujourd'hui équipés, encore environ deux millions d'autres refusent son installation. Depuis deux ans, des «frais de relève» sont censés s'appliquer auprès de ces clients récalcitrants. Mais ceux qui relèvent leur index de consommation une fois par an bénéficiaient jusqu'alors d'une phase transitoire de tolérance. Elle touche désormais à sa fin, les frais de relève étant annoncés pour le 1er août prochain.
La Cour de cassation a donné raison à Enedis
Cette entrée en vigueur fait suite à une récente décision de la Cour de cassation, saisie par deux usagères qui s'opposaient à l'installation du compteur. La haute juridiction a donné raison à Enedis, fondant sa décision sur la directive européenne du 13 juillet 2009, qui impose aux Etats membres de l’Union européenne de mettre en place un système de comptage intelligent de l’électricité. Les usagers ont jusqu’au 31 juillet pour se mettre en conformité. Au delà de cette date, il faudra donc mettre la main au portefeuille.
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) précise que le surcoût s'élève à 6,48 euros hors taxes tous les deux mois, soit 38,88 euros par an pour les clients qui communiquent leur index de consommation à Enedis ou prennent rendez-vous pour le faire. Pour ceux qui ne transmettent aucune donnée depuis plus d’un an, il faut ajouter 4,14 euros tous les deux mois. Les clients concernés devront ainsi débourser un total de 63,72 euros par an en plus de leur facture habituelle. Ce surcoût s'explique par les «coûts spécifiques» liés au maintien des compteurs d’ancienne génération, précise la CRE. Seule exception : les foyers pour qui l’installation reste impossible pour des raisons techniques seront exemptés des surcoûts. Mais ils sont «rares», selon la CRE.















