Surtout connu pour ses aspirateurs, Dreame propose également quelques robots de tonte sans fils périmétriques déjà bien réputés. Loin de se contenter de copier la concurrence, le fabricant chinois se démarque notamment par sa technologie OmniSense de cartographie 3D avec capteur LiDAR. Contrairement à bon nombre de fabricants, ses robots fonctionnent ainsi sans signal GPS et sans balises RTK.

Après un modèle A1 déjà très réussi, Dreame propose un A2 plus haut de gamme et dédié aux grandes pelouses. Sorte de version boostée des Dreame A1 et A1 Pro, l’A2 se destine aux espaces allant jusqu’à 3000 m2 et gagne en intelligence grâce à l'ajout d'une caméra, selon le constructeur. Dopée à l'intelligence artificielle, cette dernière lui permettrait en effet de mieux se repérer et d'identifier finement les objets rencontrés dans le jardin. Voilà pour la théorie, passons maintenant à la pratique.

Design : dans la droite lignée de son prédécesseur (4,5/5)

Reprenant le design de l’A1, l’A2 s’avère toujours aussi élégant et se montre plus pratique puisqu’il dispose cette fois d’une poignée pour le déplacer. Son carter reste en revanche plutôt bas, ce qui peut poser problème lorsqu’il s’agit de tondre des zones d’herbes hautes et humides. La partie supérieure laisse voir la caméra ainsi que le LiDAR (le système qui permet de cartographier le terrain en 3D). Sur la partie supérieure arrière, on trouve un grand bouton STOP rouge bien visible, à actionner en cas d'urgence.

© Fabien Pionneau pour Capital

Le capot en plastique cache un écran couleur, 4 boutons de raccourcis ainsi qu'une molette. Ce panneau vous permet de contrôler l'appareil sans passer par votre smartphone ce qui est toujours pratique. Rien à redire concernant la finition et la qualité de fabrication.

Installation et interface : simple et efficace (4,5/5)

Son installation se veut particulièrement simple, puisqu’il suffit de fixer la base de charge du robot sur la pelouse et de la brancher à une prise de courant, puis de suivre les instructions de l’application (iOS et Android) sur smartphone. On dirige ensuite le robot pour lui faire faire le tour de la pelouse, on procède de même autour des zones à éviter, puis on peaufine si besoin la carte ainsi créée et le planning de tonte.

Le robot est alors prêt à tondre. Grâce à sa caméra, le Dreame A2 est aussi capable de créer lui-même la carte de la pelouse, mais cela nécessite d’avoir des délimitations franches.

Performances de tonte : les bordures sont toujours compliquées à couper (4/5)

Lors de notre test, la tonte de la pelouse s'est montrée efficace, puisque le Dreame A2 se déplace par bandes parallèles et non aléatoirement sur la pelouse. Cela permet de limiter la consommation d'énergie (pas de déplacements inutiles) mais en contrepartie, vous verrez les bandes une fois la tonte terminée. Le robot est même capable de tracer des motifs définis dans l’application, pour les artistes en herbe.

Déception en revanche pour ce qui est de la coupe des bordures, puisque son système EdgeMaster ne suffit pas à tout couper. Le disque de coupe se décale bel et bien de 5 cm vers l’extérieur, mais n’atteint pas le bout du carter et laisse donc encore quelques centimètres de pelouse qu’il faut toujours finir par éliminer soi-même au coupe bordures. On apprécie en revanche que l’A2 tonde en silence. On entend simplement ses lames trancher l’herbe et son capteur Lidar tourner, ce qui reste très discret et presque inaudible à partir d’une dizaine de mètres d’éloignement.

© Fabien Pionneau pour Capital

En revanche, malgré la grande capacité de tonte de 3000 m2 annoncée, le robot reste relativement lent et son diamètre de coupe de 22 cm plutôt faible pour la catégorie. Il faut donc beaucoup de temps au Dreame A2 pour venir à bout de grandes pelouses, ce qui impose de le faire travailler quotidiennement et même nuit et jour si l’on souhaite atteindre les 3000 m2 annoncés.

Entretien et maintenance : facile à nettoyer (3,5/5)

L’entretien et la maintenance sont bien pensés, avec un nettoyage possible au jet d’eau, un changement des lames sans outil, ainsi que la possibilité de remplacer la batterie sans démonter tout le robot (compartiment fermé par 4 vis sur le dessous). L'appareil est d'ailleurs facilement démontable, et sans outils spécifiques, à en croire son indice de réparabilité qui a atteint la note de 9/10.

© Ministère de la transition écologique

Le critère facilité de démontage des pièces de la liste 2 (celles qui cassent le plus souvent) obtient 8,9/10, quand celui prévu pour les outils nécessaires reçoit 10/10. Les délais de livraisons sont toutefois assez moyens avec la note de 5/10. Notez qu'il faut relativiser cet indice, qui exclue notamment les réparations à la maison et ne rend pas vraiment compte de tous les aspects de la réparabilité.

Ainsi, Dreame ne vend que peu de pièces détachées sur son site Internet. Nous avons trouvé des lames de remplacement, ainsi que des accessoires, mais nous n'avons pas pu trouver la batterie. C'est vraiment dommage, d'autant que tout semble réuni pour permettre des réparations à la maison. Pour changer la batterie, vous pouvez toujours en chercher une chez un fabricant tiers (ce qui peut être risqué) ou bien passer par un professionnel (support officiel, réparateur...), ce qui coûtera plus cher. Worx fait mieux avec son Landroid Vision S250, alors qu'il est moins cher et affiche un moins bon indice de réparabilité.

Conclusion

Avec l’A2, Dreame peaufine son offre résolument haut de gamme. Précis et méthodique dans la coupe, ce robot tondeuse combine simplicité d’usage et technologies innovantes. Malgré quelques ratés, comme une taille des bordures perfectible (c'est aussi le cas des concurrents), un carter un peu bas pour l’herbe haute, ou encore le manque de pièces détachées dans le commerce (notamment la batterie), il s’impose comme un sérieux prétendant au titre de meilleur robot tondeuse.

  • Design : 4,5/5
  • Installation et interface : 4,5/5
  • Performances de tonte : 4/5
  • Entretien et maintenance : 3,5/5

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