C’est autour des multiples évolutions de l’A50 qu’Astro a construit sa réputation dans le cercle des casques gaming haut de gamme. Ce milieu très select a néanmoins bien changé ces dernières années, et si l’Astro A50 n’avait auparavant pas de véritables concurrents, sa suprématie n’est maintenant plus du tout assurée. Il se frotte désormais à des adversaires très doués, comme le Nova Pro Wireless de Steelseries et le Maxwell d’Audeze, qui font tous deux partie de notre sélection des meilleurs casques gaming. Le très récent G Pro X2 Lightspeed, issu de la même écurie (Astro a été racheté par Logitech en 2017), apparaît aussi comme un sérieux rival.

Astro et Logitech ont donc travaillé de concert pour perpétuer l’héritage de l’A50 et lui donner toutes ses chances. De cette union naquit l'A50 (Gen 5), cinq ans après l’A50 Wireless de quatrième génération, qui se trouve nettement renforcé par la contribution de Logitech. En effet, il arbore de nouveaux haut-parleurs (d’une conception similaire à ceux du G Pro X2), un microphone inédit et suite logicielle, ainsi qu’une connectivité complètement revue pour accueillir les plateformes de jeu les plus populaires… Tient-on enfin la recette du casque gaming parfait ?

Si l'utilisation de votre casque sert principalement pour une écoute musicale, dirigez-vous plutôt vers notre sélection des meilleurs casques Bluetooth.

Qualité de fabrication & accessoires : presque parfait (4,5/5)

La quasi-totalité des spécificités esthétiques qui faisaient le sel de l’A50 de 2019 ont été calquées sur l’A50 (Gen 5) : le style “mécha”, le choix des matériaux, les finitions… Seuls quelques détails distinguent visuellement les deux modèles, sans cela, nous sommes en terrain connu. La qualité de fabrication est quant à elle toujours très satisfaisante : certaines marques d’assemblage un petit peu grossières sont visibles, et l’emploi majoritaire de plastique ne sera pas du goût de tous. Cela dit, il s’en dégage une belle sensation de robustesse et de sérieux. On apprécie aussi la grande souplesse de la partie supérieure de l’arceau, capable de supporter les torsions importantes, ainsi que la conception astucieuse pour détacher les coussinets (arceau comme oreillettes d’ailleurs, ce qui est bien trop rare).

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Les fans de l’A50 à l'affût de quelques ajustements de conception seront quelque peu déçus en découvrant cette nouvelle mouture. Deux points majeurs méritaient effectivement une petite révision : le micro col-de-cygne, qui n’est hélas toujours pas détachable, et la “marge” laissée pour le déploiement de l’arceau. Astro et Logitech auraient aussi pu nous surprendre avec une conception pliable, mais le casque n’a clairement pas été conçu pour une utilisation nomade. En revanche, les oreillettes s’orientent toujours parfaitement à plat, dans le bon sens, pour un port confortable autour du cou, entre deux sessions de jeu.

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Que serait l’A50 sans sa fidèle station d’accueil ? Celle-ci est une nouvelle fois présente avec l’A50 (Gen 5), et revient avec une finition mate beaucoup plus engageante, car moins sujette aux vilaines traces de doigts et poussières. Les accessoires ont évolué avec la connectique de cette dernière : on trouve désormais un long câble USB-C vers USB-A, et un second (bien plus long) USB-C vers USB-C, sans oublier l'adaptateur secteur. En revanche, ne comptez pas sur des solutions de protection, de transport ou encore des coussinets de rechange (ceux-là sont proposés en option payante).

Confort : agréable bien qu'un peu lourd (4,5/5)

Ceux ayant déjà porté un A50 de 3 ou 4e génération sur la tête ne seront pas dépaysés avec cet A50 (Gen 5). Les sensations sont pour ainsi dire les mêmes, nous lui adressons donc les mêmes louanges, et quelques petits reproches. Pour résumer, et si l’on met de côté le cas des grands gabarits, l’A50 prodigue un très bon confort. Le poids, bien qu’assez important (360 g environ), est très correctement réparti sur la tête.

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Les coussinets duveteux se posent doucement et assez discrètement sur la tête. Aussi, l’espace laissé par les oreillettes est suffisant pour ne ressentir aucune gêne particulière, même avec des lunettes. L’effet de pince est perceptible mais maîtrisé, le casque tient ainsi bien sur la tête, sans pour autant créer une pression inutile et potentiellement gênante sur les longues sessions. Un poids revu à la baisse aurait permis à cet A50 de se faire parfaitement oublier sur la tête : de courtes pauses régulières sont là encore bienvenues, notamment sur les sessions de plusieurs heures.

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Si le casque apportera pleine satisfaction à la majorité des utilisateurs, cela ne sera pas tout à fait le cas des plus grandes têtes, qui devront supporter une légère pression sur le sommet du crâne (supportable, mais constante, nécessitant aussi de petites pauses). La cause est pourtant clairement identifiée, à savoir un réglage un peu trop juste au niveau de l’arceau. Après déjà quatre itérations, on s’attendait quand même à ce que le fabricant règle ce problème une fois pour toutes.

Isolation : quasiment inexistante (2/5)

Comme beaucoup de casques gaming, l’Astro A50 (Gen 5) privilégie assez nettement le confort à l’isolation. Bien qu’il s’agisse d’un casque fermé, et comme aucune alternative de coussinets en similicuir n’est proposée par défaut, le casque est inefficace pour bloquer les nuisances sonores extérieures. Cela peut constituer un avantage comme un inconvénient, mais il est important de le signaler.

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Une fois le casque vissé sur la tête, on distingue que c’est avant tout la composante “aiguë” de certains sons qui est gommée (les bruits “métalliques”, le clic d’activation des touches de certains claviers mécaniques, le léger “sifflement” parfois généré par le système de refroidissement du PC ou de la console à proximité). Les conversations alentour nous parviennent un peu plus étouffées, mais on est bien loin d’être dans un cocon silencieux. Finalement, le masquage causé par le contenu sonore que l’on écoute demeure la seule arme pour s’isoler un tant soit peu.

Connectivité : toujours très polyvalente (4,5/5)

L’A50 a souvent été loué pour son utilisation polyvalente et on peut encore le dire sur cette cinquième génération. La communication repose toujours sur le socle/dock fourni. Mais cette fois, la connectique a été radicalement épurée : pas moins de 3 ports USB-C (la quatrième est dédiée à l'alimentation de la base et donc à la charge du casque) remplacent l'éventail de connecteurs analogiques/numériques.

La transmission entre socle et casque se fait en sans-fil 2,4 GHz via le protocole propriétaire de Logitech, Lightspeed, avec une latence indétectable. À gauche, l’A50 (Gen 5), à droite, l’A50 X sorti aussi cette année.
La transmission entre socle et casque se fait en sans-fil 2,4 GHz via le protocole propriétaire de Logitech, Lightspeed, avec une latence indétectable. À gauche, l’A50 (Gen 5), à droite, l’A50 X sorti aussi cette année. © Capital

L’A50 (Gen 5) perd donc un peu de sa polyvalence de connexion, mais il gagne la possibilité de relier trois périphériques directement en USB. Les consoles de dernière génération sont prises en charge, de même que la Switch. Il faut admettre que le casque couvre toujours une grande partie des cas d’utilisation actuels et que la configuration devient nettement plus simple… Notamment pour qui rassemble tous ses équipements de jeu au même endroit. Une puce Bluetooth fait son apparition pour assurer le passage à cette nouvelle ère. Comme d’autres modèles du marché, le signal Bluetooth peut être mélangé avec une autre source, par exemple, pour prendre des appels en jeu, ou passer sur une application comme Discord en parallèle. Son intégration est surtout pensée pour ce genre d’utilisation. L’A50 reste un casque résolument gaming et sédentaire.

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La liaison Bluetooth se faisant via la base, il est nécessaire que la source demeure à portée de celle-ci (et non du casque) pour éviter toute coupure. La portée sans-fil est assez limitée par rapport à d’autres concurrents, d’environ 10 à 15 mètres selon les cas.

Rappelons enfin que c’est sur le point de la connectivité que se distingue l’Astro A50 (Gen 5) de sa version encore plus haut de gamme, l’Astro A50 X. Son socle accueille en effet deux entrées et une sortie HDMI 2.1, supportant les flux 4K/120 Hz (ALLM / VRR). Cela élargit les possibilités de connexion et de contrôle (notamment la PS5 pour gérer directement sur le casque la balance entre le son du chat de la console et celui du jeu). Mais il s’adresse tout de même à un public encore plus spécifique que sur l’A50 (Gen 5).

Prise en mains & fonctionnalités : plus simple qu'auparavant (4,5/5)

On l’a dit plus haut, l’A50 gagne un peu en facilité d’installation. C’est également le cas pour ce qui est de la configuration et de la partie logicielle, grâce à la migration du casque sur l’application Logitech G. Plus fournie que celle d'Astro, elle est aussi moins austère et plus visuelle. On peut personnaliser le rendu sonore (avec un niveau de réglage très poussé pour les connaisseurs), le comportement du micro et ajuster d'autres paramètres. Quelques petites options supplémentaires (gestion des appareils connectés en Bluetooth pour faciliter certains scénarios d’utilisation) auraient été bienvenues, mais le plus important est à portée de main.

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Pour ce qui est de l’utilisation au quotidien, l’A50 (Gen 5) offre une expérience très agréable. Un petit passage du côté de la notice est conseillé pour dompter plus rapidement le casque et ses possibilités, mais il n’y a rien de particulièrement sorcier ou retors pour les novices.

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Le casque ne s’embarrasse pas et embarque les commandes les plus utiles, avec quelques aides sonores pour nous aiguiller simplement (les aides visuelles de la base sont aussi là pour cela, heureusement). Un moyen de contrôler le volume du périphérique Bluetooth connecté aurait pu être utile dans certaines situations. Cela dit, on trouve tout de même de quoi gérer la lecture et la navigation entre les morceaux avec le bouton dédié, ce qui n’est déjà pas si mal.

Performances sonores : un son toujours très riche et détaillé (5/5)

Logitech n’avait pas encore posé officiellement son sceau sur le casque phare d’Astro, c’est désormais chose faite avec l’A50 (Gen 5), qui bénéficie en prime des haut-parleurs en graphène développés par le géant suisse.

Grâce à cet heureux mariage, l’A50 affine sa maîtrise sonore avec un gain notable à la fois en précision et en équilibre, de quoi offrir l’une des meilleures expériences d’écoute à l’heure actuelle sur un casque gaming. Le point le plus appréciable de cette nouvelle mouture est son caractère particulièrement sage et polyvalent : toutes les zones du spectre sonore sont dûment représentées et on note peu de dérives et colorations, même avec le profil par défaut.

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Quel que soit le contenu, on profite d’un son riche, cohérent et plaisant. Le niveau de détail n’égale pas l'impressionnant Maxwell d’Audeze, qui fait presque figure d’OVNI dans le milieu des casques gaming, mais le résultat demeure tout de même bon sur tout le spectre audio. Dans ces circonstances, la reproduction de la scène sonore est aussi convaincante : le casque offre un terrain sain pour profiter de la spatialisation virtuelle Dolby Atmos pour celles et ceux qui le souhaitent (un code d’activation est fourni dans la boîte).

Mesure de la réponse en fréquence de l’Astro A50 (Gen 5) : profil par défaut (courbe noire), profil avec correction manuelle (courbe verte).
Mesure de la réponse en fréquence de l’Astro A50 (Gen 5) : profil par défaut (courbe noire), profil avec correction manuelle (courbe verte). © Capital

Relevons tout de même que l’A50 conserve un caractère relativement doux, que l’on doit à des haut-médiums un peu creusés. Cet effet, certainement volontaire afin de limiter la fatigue auditive sur les longues sessions, reste suffisamment contrôlé pour que l’oreille s’y habitue rapidement. Auquel cas, on souhaiterait un peu plus de présence sonore, de peps et d’énergie dans cette zone. Mais un léger ajustement via l’égaliseur de l’application suffit à gommer cette coloration. Pour s’approcher encore plus de la neutralité, on conseille aussi de relever un peu la réponse dans les bas-médiums.

Microphone : une excellente captation sonore (5/5)

Comme pour la reproduction sonore, l’Astro A50 offre une captation d’excellente qualité en sortie de boîte. Nul besoin d’affiner les paramètres avancés (au demeurant très pertinents) pendant de longues minutes pour obtenir un bon résultat. On bénéficie directement d’un signal étonnement propre, riche et équilibré, ce qui est d’autant plus rare sur les casques sans-fil.

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Rien de plus simple pour couper le micro, il suffit de le rabattre vers le haut. Le passage par un petit “cran” de sécurité est la seule façon rapide de savoir si le micro est bien coupé ou non (pas d’alerte sonore). Dans le doute, on peut s’en assurer dans l’application Logitech G.

Dans ces conditions, la captation de la voix est très naturelle, et se rapproche furieusement du résultat que pourrait avoir un bon microphone dédié, les potentiels problèmes de configuration et les nuisances sonores en moins (la réverbération de la pièce, le bruit du clavier mécanique, etc.). Pour couronner le tout, le noise-gate intégré (système de réduction de bruit) remplit parfaitement son office en assurant la pleine intelligibilité de la voix, même dans des conditions peu favorables.

Autonomie : un casque désormais endurant (5/5)

L’Astro A50 n’a jamais été un monstre d’autonomie, et c’est toujours le cas avec cette cinquième version. Dans la pratique, cela ne constitue pas vraiment une barrière puisque le casque se recharge dès qu’il est posé sur sa base, et donc dès qu’il n’est plus utilisé. Le gain d’au moins 5 h d’autonomie supplémentaires (24 h par charge complète environ) est désormais suffisant pour couvrir un usage même intensif du casque… À moins que vous soyez habitués aux sessions marathon.

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En cas de gros pépin, il est toujours possible d’utiliser l’Astro A50 en cours de recharge, en passant par son port USB-C intégré.

Durabilité / Réparabilité (3/5)

Au vu des très nombreux cycles de recharge qui attendent l’Astro A50 avec son système spécifique, on aurait bien aimé que sa batterie puisse être facilement changée pour assurer sa longévité. Ce n’est malheureusement pas le cas et un passage SAV sera obligatoire si l’on souhaite faire ça dans les règles. On se consolera avec l’aspect amovible des coussinets et de l’arceau…

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Les meilleures alternatives au Logitech Astro A50 (Gen 5)

Avec son positionnement tarifaire élitiste, l’A50 se trouve fatalement confronté à presque tout le marché des casques gaming, dans lequel on trouve des modèles très intéressants.

Steelseries Nova Pro Wireless, le plus polyvalent

Si les casques sont au coude-à-coude sur la plupart des points, l’ultra polyvalence Nova Pro Wireless de Steelseries sera un argument de choc pour les mélomanes en quête d’un casque bon à tout faire et surtout taillé pour l’écoute nomade.

Audeze Maxwell, le rival le plus coriace

Celles et ceux qui sont encore plus pointilleux sur la qualité sonore pourront s’intéresser de près à l’excellent Maxwell d’Audeze, qui peut même rivaliser avec certains casques Hi-Fi…

Conclusion

Cette cinquième génération de l’A50 nous a véritablement convaincus. Très plaisant à utiliser, complet et polyvalent, ce casque offre une très bonne expérience, clé en main. On attendait un peu plus d’audace de la part de Logitech et Astro sur le design et le confort. En revanche, il faut admettre que les deux entreprises ont su réaliser les améliorations nécessaires, afin de pérenniser la place de l’Astro A50 sur le podium des meilleurs casques gaming sans-fil pour les quelques années à venir.

Note du produit : 4,7/5

  • Qualité de fabrication & accessoires : 4,5/5
  • Confort : 4,5/5
  • Isolation : 2/5
  • Connectivité : 4,5/5
  • Prise en main & fonctionnalités : 4,5/5
  • Performances sonores : 5/5
  • Microphone : 5/5
  • Autonomie : 5/5
  • Durabilité / Réparabilité : 3/5

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