La date fatidique approche : le support de Windows 10 prendra fin le 14 octobre 2025. Lancé en juillet 2015 en remplacement de Windows 8.1, Windows 10 a marqué un retour à une interface plus familière, inspirée de Windows 7 avec son menu Démarrer, tout en conservant quelques traces de Windows 8. Le système d'exploitation (OS) aura tout de même vécu dix ans avant son abandon, laissant ainsi entièrement le champ libre à Windows 11. Cependant, certains appareils ne pourront pas faire la mise à jour, car le système demande une configuration minimale exigeante pour fonctionner, et surtout une puce de sécurité absente des cartes mère trop anciennes.

Si vous êtes concernés (vous l'êtes si vous avez reçu une alerte de la part de Microsoft sur le PC en question) et souhaitez conserver votre ordinateur non compatible Windows 11, vous serez heureux d'apprendre que des solutions existent pour offrir une seconde vie à votre machine.

Ce que vous risquez si vous continuez d'utiliser Windows 10

Imposer des critères d’éligibilité pour installer une version supérieure de Windows n’est pas nouveau. Chaque OS demande toujours plus de ressources pour fonctionner correctement. Le problème, c’est que certains ordinateurs ne sont pas compatibles malgré des performances encore tout à fait viables. Une situation qui a valu bien des critiques à Microsoft. Microsoft exige au minimum des processeurs Intel de 8ᵉ génération (2017) ou des Ryzen 2000 (2018) chez AMD, mais surtout, Windows 11 requiert la puce de sécurité TPM 2.0, démocratisée à partir de 2017 sur les cartes mères. C'est cette dernière qui fait le plus débat, car son absence n'empêche en rien de faire fonctionner Windows 11 techniquement parlant, et pourtant Microsoft refuse de laisser les ordinateurs qui en sont dépourvus installer son nouveau système d'exploitation.

© Microsoft

Quoi qu'il en soit, pour les ordinateurs non compatibles, continuer à utiliser une version de Windows 10 qui n’est plus prise en charge par Microsoft augmente fortement les risques de sécurité. Même si les sites sensibles, comme les banques ou les assurances, utilisent un chiffrement sécurisé, un PC non mis à jour peut présenter des failles de sécurité qui ne seront pas corrigées, étant donné que le support technique s'est arrêté. Cela signifie que l'appareil pourrait devenir (et surtout rester) vulnérable aux virus et aux logiciels malveillants. De plus, les éditeurs de logiciels abandonneront le support des versions Windows 10 au profit de leurs déclinaisons Windows 11, et vous ne profiterez plus des dernières nouveautés ou des normes de sécurité les plus récentes. Bref, un ordinateur dont l’OS a été abandonné devient inutilisable de manière sécurisée dès qu’il est connecté à Internet. Heureusement, tout n’est pas perdu : d’autres solutions s’offrent à vous pour prolonger la vie de votre machine.

Forcer le passage à Windows 11 ? Possible, mais pas idéal

Tout d'abord, sachez qu'il est possible de forcer la mise à jour vers Windows 11 sur un appareil non compatible (nous publierons prochainement un tutoriel pour vous montrer comment), mais cette solution peut occasionner des dysfonctionnements et présenter un risque de sécurité puisque la livraison des mises à jour ne sera pas garantie (Microsoft l'a annoncé en décembre dernier). Ce n'est clairement pas la meilleure alternative selon nous.

Si vous voulez vraiment découvrir Windows 11 et ses nouvelles fonctions d'intelligence artificielle, alors il vaudra mieux changer de PC. Nous avons testé diverses références sous Windows 11 au Labo Capital. Voici donc quelques suggestions qui font partie de notre classement des meilleurs PC du moment.

Le Samsung Galaxy Book 5 360 est un PC hybride capable de se transformer en tablette tactile. C'est pour nous la référence sous Windows 11 à l'heure actuelle, malgré sa dalle qui manque légèrement de luminosité.

Le Asus Vivobook S14 OLED est un peu moins cher mais il n'est pas convertible en tablette. Si cela ne vous gêne pas, c'est une très bonne alternative à Samsung, offrant d'excellente performances, un écran OLED de premier ordre et une autonomie très satisfaisante.

Les solutions (sécurisées) pour conserver votre vieux PC

Pour conserver de manière pleinement sécurisée et gratuitement votre ordinateur non compatible Windows 11, le mieux est selon nous d'accepter d'abandonner complètement le système de Microsoft. Windows et macOS ne sont pas les seuls systèmes d’exploitation existants, bien qu’ils soient les plus populaires. La solution la plus simple d'après nous est de migrer vers ChromeOS Flex, un système d’exploitation gratuit conçu par Google pour les ordinateurs à processeurs x86, comme le votre. ChromeOS Flex reprend la plupart des fonctionnalités de ChromeOS sur les ordinateurs Chromebook, et peut fonctionner sur des machines très modestes. Toutefois, il y a fort à parier que vous n'aurez pas accès à toutes les applications que vous utilisiez sous Windows. Cette option limitera probablement votre usage à la navigation Internet, au multimédia et à la bureautique légère.

Une autre alternative plus puissante (mais aussi plus complexe) est de passer sous Linux. Il s’agit d’un système open source entièrement gratuit et pouvant fonctionner là-aussi sur des configurations peu musclées. Puisqu’il est open source, il est entièrement personnalisable, flexible et stable. Une vaste communauté de développeurs le tient à jour, identifie les vulnérabilités et propose rapidement des correctifs téléchargeables par tous de manière hyper rapide. Toutefois, il est bien moins facile à prendre en main que Chrome OS, Windows ou MacOS. Il existe bien des distributions Linux plus simples d'accès, mais cet OS reste à considérer uniquement si vous êtes à l'aise avec l'informatique et "bidouilleur". S'il vous intéresse malgré tout, voici un article de nos confrères de Les Numériques pour vous aider à choisir la bonne distribution selon vos besoins.

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Image générée par IA © Capital

Une troisième solution existe et celle-ci permet même de conserver votre Windows 10 actuel en toute sécurité : payer ! En effet, Microsoft a lancé un programme nommé ESU (Extended Security Updates) qui permet d'étendre la durée du support de Windows 10 (uniquement les correctifs de sécurité). Le programme coûte en revanche 30 $ pour les particuliers et ne prolongera la vie de votre appareil que pendant un an, jusqu’au 13 octobre 2026. Pour les entreprises, l'extension du support est plus longue, elle peut durer jusqu’en 2028.

Malheureusement, cette solution ne fait donc que retarder l'arrivée du problème. Ainsi, pour les particuliers souhaitant rester sous Windows, la meilleure solution demeure d'acquérir une nouvelle machine.

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