
Toutes les victimes présentaient les mêmes symptômes, particulièrement lourds. Huit femmes atteintes de botulisme, une intoxication rare potentiellement mortelle, ont été admises en réanimation entre août et septembre après être passées par un seul et même centre esthétique de la région parisienne, affirme l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ce jeudi 27 février. Chacune avait reçu des injections de botox de manière illégale «au niveau du visage et du contour des yeux».
Dans un communiqué, l’ANSM expose les différents symptômes que présentaient les victimes, atteintes donc de botulisme : «difficulté à parler ou à avaler, difficulté à marcher, vision floue ou double, difficultés respiratoires pouvant nécessiter une trachéotomie». «Pour certaines de ces femmes, on était dans des situations de mise en jeu du pronostic vital», ajoute à l’AFP Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l'agence du médicament, qui évoque «un cluster, une situation exceptionnelle».
L'injection de botox en dehors du cadre médical est illégale
Ces symptômes sont tous nés d’injections de botox effectuées par «des personnes non qualifiées», et sont apparus 24 à 48 heures après ces dernières. Ce produit est généralement utilisé en médecine esthétique afin d’améliorer temporairement l'apparence des rides. Or, son injection en dehors du cadre médical est totalement interdite. «Seuls des médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillo-faciale et en ophtalmologie peuvent acheter et administrer» ce médicament, énonce l’ANSM.
L'Agence nationale de sécurité du médicament a ainsi saisi le procureur de la République au mois de septembre dernier et rappelle que «tout prestataire d’esthétique» qui l'administre à ses clients «se met dans l'illégalité et met en danger la santé de ses clients». Ce centre esthétique de la région parisienne a fermé ses portes, a assuré l’ANSM.


















