BRICS : création, pays membres et enjeux

Les BRICS, c’est quoi ?

Définition

Les BRICS+ sont un groupe géopolitique réunissant les grandes puissances émergentes. Fondé en 2009 par le Brésil, l'Inde, la Russie et la Chine, il vise à constituer une alternative aux organisations et groupes internationaux dominés par les pays occidentaux, notamment le G7.

Les sommets des BRICS+

Désormais, les États membres des BRICS se réunissent régulièrement afin de promouvoir une collaboration économique et politique. Lors d'un sommet annuel, ils échangent autour de réformes relatives à l’éducation, à l’entrepreneuriat et aux investissements à l’étranger. Grâce à une forte croissance économique, les BRICS+ sont en mesure d’avoir une influence non négligeable sur l’économie mondiale. Ils représentent la moitié de la population et plus d'un quart du PIB mondial.

Que signifie l'acronyme BRICS ?

Jim O'Neill, le premier à employer l'acronyme BRIC

Jim O'Neill, économiste britannique, est le premier à utiliser l'acronyme BRIC en 2001 dans un rapport de la banque d'investissement Goldman Sachs. Il désigne alors la première lettre de quatre pays en pleine croissance qui deviendront les États fondateurs du groupe : le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine.

BRICS, puis BRICS+

Depuis la création du groupe, une vingtaine d'États souhaitent rejoindre l’alliance des BRICS+. On peut citer l’Algérie, la Corée du Sud, le Mexique, ainsi que la Thaïlande. En plus de leur soutien, ces pays ont effectué une demande officielle d’intégration. On retrouve aussi la Turquie, suite à l’absence d’évolution favorable à son entrée au sein de l’Union européenne.

Quand le groupe des BRICS a-t-il été créé ?

Les BRIC voient le jour en 2009. À l’origine, le groupe compte quatre grandes puissances économiques : la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil. Le premier sommet des BRIC se tient à Ekaterinbourg, en Russie, le 21 juin 2009. Le second a lieu près d’un an plus tard à Brasilia, capitale du Brésil.

Quel est le but des BRICS ?

Représenter une voix alternative sur la scène internationale

La constitution des BRICS+ présente différents enjeux. Le groupe vise à concurrencer d’autres unions d’États de droit, en particulier celles des pays occidentaux. C’est le cas, par exemple, de l’Union européenne ou du G8 (groupe des huit). Les BRICS+ veulent représenter un contre-pouvoir à la puissance occidentale, afin de mettre sur le devant de la scène les pays émergents.

Réduire les inégalités, réformer le système monétaire international, instaurer un équilibre économique et politique...

On peut aussi évoquer d’autres objectifs :

• réduire les inégalités sociales entre l’Occident et le reste du monde ;
• veiller à la parité de pouvoir entre les différentes puissances internationales ;
• réformer le système monétaire international.

Pour ce dernier point, les BRICS+ souhaitent s’affranchir de la prédominance du dollar et des États-Unis dans l’économie mondiale. Pour y parvenir, ces pays envisagent de créer et d’adopter une monnaie commune. Certains États membres privilégient par ailleurs l’usage de devises locales.

Quels sont les pays membres du groupe des BRICS ?

Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud... les 10 États membres

Les BRICS+ comptent 10 États membres :

• le Brésil ;
• la Russie ;
• l'Inde ;
• la Chine ;
• l'Afrique du Sud,
• les Émirats arabes unis ;
• l’Éthiopie ;
• l’Égypte ;
• l’Iran ;
• l’Indonésie.

L'Azerbaïdjan est candidat à une adhésion au groupe depuis août 2024, tandis que l'Arabie saoudite, invitée en août 2023 à rejoindre les BRICS, n'a toujours pas finalisé son adhésion.

Les chefs d'État des BRICS+

Parmi les chefs d'État des BRICS+ on peut citer :

• Vladimir Poutine pour la Russie,
• Narendra Modi pour l’Inde,
• Luiz Inácio Lula da Silva pour le Brésil,
• Xi Jinping pour la Chine.

10 pays partenaires

Le groupe compte en outre 10 pays partenaires qui pourraient devenir de futurs membres. Par exemple, le Vietnam, la Bolivie ou encore le Kazakhstan.

Quels pays souhaitent rejoindre les BRICS ?

Algérie, Corée du Sud, Mexique...

Depuis la création du groupe, une vingtaine d'États souhaitent rejoindre l’alliance des BRICS+. On peut citer l’Algérie, la Corée du Sud, le Mexique, ainsi que la Thaïlande. En plus de leur soutien, ces pays ont effectué une demande officielle d’intégration. On retrouve aussi la Turquie, suite à l’absence d’évolution favorable à son entrée au sein de l’Union européenne.

Venezuela, Argentine, Arabie saoudite : les pays qui n'ont pas rejoint les BRICS

À l’occasion du sommet des BRICS de 2024, le ministère brésilien des Affaires étrangères s’est opposé à la candidature du Venezuela en tant que nouveau membre des BRICS+. Quant à l’Arabie saoudite, elle a reçu une proposition pour rejoindre le groupe, mais elle n’a pas encore donné de réponse. Enfin, l’Argentine a préféré se rapprocher des États-Unis, au terme des élections présidentielles de 2023.

Quels sont les points communs et les divergences des pays membres ?

Des enjeux communs

Les pays membres des BRICS+ partagent plusieurs points communs et objectifs. Leur territoire est vaste, ils ont une population dense, de nombreuses ressources naturelles et une croissance élevée. Ces États de droit ne sont pas associés à l’Occident ou à des groupes équivalents, comme l’Union européenne. Ils ambitionnent la réforme de plusieurs institutions internationales, dont le Fonds Monétaire International (FMI) et le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ils souhaitent aussi une meilleure parité dans l’application du droit de vote auprès de ces organismes, cela sans oublier une stabilité politique fondée sur un ordre économique paritaire. Ils s’accordent aussi sur la réforme du système monétaire international.

Des tensions géopolitiques

Les intérêts divergents et les différents systèmes politiques entre les pays rendent difficile la définition d’objectifs communs. Par ailleurs, le poids économique prépondérant de la Chine au sein du groupe, ainsi que sa situation diplomatique tendue avec l’Inde, tout comme l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alimentent des tensions entre les États membres.

Quelle est la monnaie des BRICS ?

La création d’une monnaie unique est en cours de discussion. Mais les tensions politiques et les nombreuses divergences entre les États ne constituent pas un terrain propice pour créer une monnaie commune.

Quel est le poids des BRICS sur l’économie mondiale ?

Certains pays membres des BRICS+ sont de grandes puissances économiques mondiales. C’est le cas, par exemple, de la Chine et de l’Inde. Leur potentiel de croissance tient compte de la valeur nominale de leur PIB (produit intérieur brut) de chaque État.

En 2023, le montant total du PIB des BRICS+ équivaut à 31,5% du PIB mondial. Un pourcentage supérieur à celui du G7 (30,7%). Les BRICS+ seraient responsables de près de 50 % de la croissance économique internationale, au cours de la dernière décennie.

Quand ont lieu les sommets des BRICS ?

Un sommet annuel dans l'un des États membres

Le sommet des BRICS a lieu chaque année à une date variable. Les pays membres peuvent aussi bien se retrouver au milieu comme à la fin de l’année. Le lieu de rencontre change à chaque réunion.

Le sommet 2025 à RIO

Le dernier sommet en date s'est déroulé à Rio, au Brésil, du 6 au 7 juillet 2025. Il a été marqué par l'absence de plusieurs chefs d'État, tels que le président chinois Xi Jinping et son homologue russe, Vladimir Poutine (sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale). Les discussions ont porté sur le protectionnisme américain, la réforme des institutions financières internationales, la transition énergétique, ainsi que sur les conflits armés à Gaza et en Ukraine.