Nommé ambassadeur du climat fin 2020, l’énarque Stéphane Crouzat conduira à Dubaï une délégation interministérielle d’une cinquantaine de personnes. Cet ancien conseiller de Ségolène Royal au ministère de l’Environnement, dont la carrière au sein du ministère des Affaires étrangères l’a fait passer par Dublin, Varsovie ou New York, espère y faire avancer la position commune de la France et de l’Union européenne, qui militent pour une sortie complète des énergies fossiles.

Capital : Quels sont les grands enjeux de cette COP28 de Dubaï ?

Stéphane Crouzat : La question qui va être prégnante sera celle du traitement des énergies fossiles. Qu'est ce que nous allons faire de ce problème ? Quel message la COP va adresser au monde ?

L’Europe a adopté une position commune sur le sujet mais sans date de sortie des énergies fossiles. N’est-ce pas un mauvais signal ?

Nous disons quand même qu’il faut sortir des énergies fossiles. Et que cette sortie doit se faire sans captage ou stockage du CO2. Cela ne fait pas l’unanimité. Des pays comme l’Arabie Saoudite veulent seulement réduire les émissions des énergies fossiles et continuer à utiliser du gaz et du pétrole avec des technologies de capture et de stockage du carbone. On appelle ça le CCS : Carbon Capture and Storage. Nous, nous pensons que c’est illusoire de penser que nous allons pouvoir continuer à utiliser du pétrole et du gaz comme on l'a fait jusqu'à présent, avec simplement des solutions qui permettraient de capter le tout.

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