Les escroqueries, qu’elles visent les poches de l’Etat, celles des entreprises ou des particuliers, ont provoqué 500 000 plaintes en 2023, 7% de plus que l’année précédente. “Une délinquance de masse”, résume Magali Caillat, sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière à la Direction nationale de la police judiciaire. Les auteurs? Quelques loups solitaires, mais surtout des réseaux très structurés. “La plus grosse part des faits, en valeur, est imputable à la criminalité organisée”, affirme la policière. Dans le collimateur des forces de l’ordre figure le fameux “milieu affairiste franco-israélien” - les intéressés disent simplement “les feujs”. Ce sont les anciens de la taxe carbone, cette gigantesque fraude à la TVA sur le marché européen des droits à polluer qui a coûté 1,6 milliard d’euros au fisc français. Ce sont aussi les jeunes émules de Marco Mouly and co (voir portrait), professionnels de l'entourloupe. “On retrouve les mêmes d’une escroquerie à l’autre”, précise le commandant Mickaël Mandine, spécialiste du sujet à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière. Des experts des sociétés-écrans, des prête-noms et des comptes bancaires exotiques à l’affût de la prochaine arnaque juteuse.

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