“Aujourd’hui, vous pouvez monter une escroquerie depuis votre cuisine”, assure Christophe Perruaux. Si le patron de l’Office national anti-fraude le dit… Certes, ce n’est pas encore un jeu d’enfant, mais les outils numériques simplifient considérablement l’élaboration des entourloupes, qu’elles visent les poches de l’Etat, les caisses des entreprises ou les économies des épargnants. Sans être un génie du digital, on peut faire son marché dans les abysses de la Toile. Dénicher, ici, un mode opératoire en kit. Obtenir, là, des documents d’identité volés ou contrefaits. “La maîtrise de ces outils booste le pouvoir de nuisance des escrocs et rend possible l’industrialisation de leurs stratagèmes, analyse Magali Caillat, sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière à la Direction nationale de la police judiciaire. Elle permet également une taylorisation du processus avec une répartition des tâches entre responsables de sites Web ou de centres d’appels, “mules bancaires” chargées d’ouvrir des comptes, blanchisseurs, etc.”

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