Dans Minority Report, le film de Steven Spielberg inspiré du roman de Philip K. Dick, des mutants "précogs" sont capables de prédire des crimes imminents. Moyennant quoi, bandits et assassins sont interceptés avant même de commettre leurs méfaits et la criminalité disparaît de la ville futuriste où se déroule l’histoire…

Et si un scénario du même genre s’appliquait à la survenue des cancers ? C’est une hypothèse que n’excluent pas les spécialistes. Avec, dans le rôle des "précogs", des cerveaux électroniques et de nouveaux outils sophistiqués de médecine nucléaire. Grâce à eux, pronostiquent les médecins, on pourra détecter des anomalies très en amont et intervenir au plus tôt pour empêcher la maladie de passer à l’action. "L’imagerie des tumeurs va s’améliorer de façon spectaculaire avec l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Les machines deviendront beaucoup plus performantes que l’œil humain. C’est un domaine qui va exploser dans les dix ans", soutient Alain Eychène, le directeur du pôle recherche et innovation de l’Institut national du cancer.

En 2030, prévenir plutôt que guérir sera donc plus que jamais d’actualité. Les scanners de demain permettront de rendre les campagnes de dépistage beaucoup plus efficaces. "Avec ce type d’outil, il sera possible de détecter des tumeurs de seulement 2 millimètres de diamètre", estime Christophe Le Tourneau, responsable du département innovation et essais cliniques précoces de l’Institut Curie.

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