
Dans certaines écoles, la grève avait été marquée dans les agendas depuis la rentrée scolaire. Dans une école du XXe arrondissement de Paris, par exemple, les familles avaient bien été prévenues que la grève du 18 septembre risquait d’être suivie par les enseignants. D’après les informations du Parisien, certaines directions d’écoles ont été particulièrement claires à ce sujet, en multipliant annonces, appels aux parents et mots dans les carnets de liaison pour ne pas laisser les parents dans l’embarras en dernière minute. Alors de leur côté, les parents se sont organisés pour pouvoir garder leurs enfants pendant la journée. Interrogée par le journal, Céline, mère d’un petit garçon de deux ans, a choisi une option pour pouvoir à la fois travailler et s’occuper de son enfant : «Je vais essayer d’aller dans un café avec un espace jeu demain, je ne serai sans doute pas la seule», explique-t-elle.
Pendant ces journées de grèves, pour les plus chanceux, le télétravail est un précieux allié pour pouvoir s’adapter, quand cela est possible dans l’entreprise. De son côté, Lucie, haut fonctionnaire, raconte avoir aussi pu anticiper et s’être organisée avec son compagnon : celui-ci fera du télétravail avec ses enfants, et elle travaillera en présentiel. Mais selon les professions, il peut être impossible d’être aussi flexible. C’est le cas par exemple de Hajar, psychologue, qui a dû passer ses soirées à chercher une baby-sitter, qu’elle a fini par trouver. Un coût supplémentaire dans son budget, qu’elle n’avait pas prévu et qui est parfois difficile à assumer.
Des solutions inégales selon les familles
Dans l’éducation nationale, le principal syndicat en école primaire, le FSU-SNUipp, avait annoncé un taux de grévistes d’environ 33%, selon Le Parisien. Cette part varie beaucoup selon les départements. Il est par exemple de 6% dans les Hautes-Alpes, ou de 32% en Haute-Vienne. Alors la situation des parents n’est pas du tout la même d’une commune à l’autre.
En zone rurale, c’est parfois le système D qui règne. En effet, pour des agriculteurs par exemple, il peut ne pas y avoir d’autres solutions que de prendre son enfant avec soi au travail. C’est le cas de Cédric, dans le Tarn, qui a prévu de prendre son enfant de trois sur son tracteur. D’autres, par solidarité avec les grévistes, décident aussi de garder leur enfant avec eux même si le service minimum est assuré à l’école.


















