«Quand j’ai placé mon smartphone sur le lecteur de badge, il s’est passé deux secondes interminables. Puis la porte s’est ouverte. Depuis le parking de la banque, on a ainsi pu pénétrer dans la bâtisse. On a pris l’ascenseur, grimpé aux étages, jusqu’à atteindre celui du grand patron. Ensuite, on a branché notre implant espion, une sorte de mouchard numérique, dans un open-space, sous un bureau. On s’est accordé une petite pause à la machine à café, en toute tranquillité. Et puis on s’est pris en photo pour prouver qu’on avait atteint notre premier objectif. Enfin, on est reparti et on est allé déjeuner avec un responsable de la banque pour lui expliquer ce qu’on avait fait.

L’après-midi, on a retenté le coup dans une agence, mais avec une autre méthode. Ce coup-là, on avait usurpé l’adresse email du responsable de la sécurité. En son nom, on avait envoyé un message à la directrice de l’agence pour la prévenir que deux auditeurs allaient venir faire des tests de sécurité et qu’il fallait leur ouvrir la porte de la sacro-sainte salle des serveurs. Problème : on ne parle pas un mot d’espagnol. Pour préparer notre arrivée, on avait donc appris par cœur une phrase qui disait «Bonjour, nous sommes ici pour effectuer des tests sur votre réseau. Vous avez reçu un email de votre responsable de sécurité».

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