
Neuf mois de galère… pour un simple trait d’union. Jean-Louis, un retraité originaire de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a vécu un véritable cauchemar administratif à cause d’une erreur apparemment minime. Son prénom a été mal orthographié par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) lors de l’émission de sa carte Vitale en 1999, raconte Le Parisien. Jusqu’à l’été 2024, cette bévue ne lui avait jamais causé d’ennuis. Mais en septembre dernier, l’homme de 67 ans remarque des dysfonctionnements et sollicite alors une mise à jour auprès de la CPAM des Yvelines.
Problème : la sécurité sociale ne reconnaît plus son assuré, invoquant une discordance entre le prénom déclaré et celui inscrit dans ses fichiers. «Ils m’ont dit : ‘Vous nous dites que vous vous prénommez Jean-Louis, mais nous n’avons pas cette identité. Nous avons un Jean Louis’», témoigne-t-il auprès de nos confrères. Malgré plusieurs envois de pièces justificatives — carte d’identité, extrait de naissance — et de nombreux appels, la situation reste bloquée.
Un nouveau blocage lors de la demande de renouvellement
«Il faudra neuf mois de démarches acharnées pour que la CPAM corrige enfin cette erreur», déplore Jean-Louis. De son côté, l’Assurance maladie affirme que le problème d’état civil «a été résolu le 6 novembre 2024», ce que conteste l’assuré qui assure, lui, que «la mise à jour a été faite le 30 mai 2025.» Mais les déboires du retraité ne sont pas terminés, car suite à cette mise à jour, il demande le renouvellement de sa carte sur son compte Ameli, et un nouveau blocage survient.
«Cette action a désactivé l’ancienne et je n’arrive pas à obtenir la nouvelle. Je ne sais pas pourquoi. J’ai effectué les démarches en ligne, mais on m’a dit qu’on m’envoyait un formulaire papier. Depuis, j’attends ce document», explique-t-il. «J’ai patienté neuf mois pour la simple rectification d’un trait d’union, s’il faut que j’attende encore… C’est ubuesque», témoigne Jean-Louis, qui «a des soins importants à faire». Contactée par Le Parisien, la CPAM affirme avoir résolu le problème en lui envoyant un formulaire de demande de carte Vitale le 13 juin.
La CPAM précise également que «pendant le renouvellement de sa carte, l’assuré n’est pas en rupture de droit. Il peut présenter une attestation — disponible sur son compte Ameli ou à une borne dans un accueil — à son professionnel de santé pour la prise en charge de ses soins»















