«Le gouvernement a fait ce qu’il fallait»: en ces temps compliqués, où tous les choix de l’exécutif sont devenus une cible privilégiée, voilà une phrase que nous n’avons pas vraiment l’habitude d’entendre! Et pourtant, Frédéric Lemaire, dirigeant d’une TPE spécialisée dans la restauration rapide à Evian (Haute-Savoie), l’assure: «Nous n’avons pas à nous plaindre!» Certes, le premier confinement au printemps dernier aura été difficile, car les aides n’étaient pas forcément à la hauteur. «Mais à partir d’octobre 2020, nous avons reçu ce qu’il fallait», témoigne-t-il. De fait, sa société a pu bénéficier du versement de 10.000 euros en provenance du fonds de solidarité, du chômage partiel pour son unique salariée, du report des charges sociales et d’un prêt garanti par l’Etat (PGE). «Il ne nous restait plus à régler que notre loyer et nos charges courantes.»

Cela dit, Frédéric Lemaire, qui a pu poursuivre son activité de restauration rapide le midi, ne voit pas forcément l’avenir en rose bonbon: «Les prochains mois seront sûrement plus difficiles, car nous allons devoir rembourser notre PGE et peut-être payer les charges sociales reportées… Or, pour le moment, la clientèle n’est pas au rendez-vous», se désole notre entrepreneur.

Si ça peut le consoler, la fin du «quoi qu’il en coûte», cette fameuse formule utilisée par Emmanuel Macron au début de l’épidémie de Covid-19 – en référence au «whatever it takes» prononcé par l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi lors de la crise de l’euro en 2012 –, ne promet d’être une partie de plaisir pour personne. Certes, avec la progression du variant Delta (et bientôt sans doute du Delta Plus, encore plus agressif) la pandémie est encore loin d’être terminée. Mais avec l’avancée de la campagne de vaccination, la levée progressive des mesures de restriction et la reprise de l’activité, les choses semblent malgré tout peu à peu en train de rentrer dans l’ordre. «95% de l’économie tourne normalement», s’est réjoui le ministre de l’Economie Bruno Le Maire au début du mois de juin, avant de débloquer tout de même une dernière tranche d’aides d’une quinzaine de milliards d’euros pour les secteurs les plus sinistrés.

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