«Ça n'a aucun sens». Comme il l’avait confié jeudi 4 décembre sur BFM TV, Sébastien Lecornu a demandé aux ministères de ne pas procéder à l’envoi de cartes de voeux en papier afin d’effectuer des économies. Sont ainsi concernés les ministres ainsi que leurs collaborateurs. Pour rappel, tous les ans, les membres du gouvernement envoient des cartes de vœux aux parlementaires mais également aux élus locaux, ce qui représente plusieurs milliers de cartes pour chaque ministère.

Cette décision prise par le Premier ministre n’est pas «raisonnable» selon Henry Condamine, PDG du groupe Editor, leader français de la carterie et de l'emballage cadeau. «C'est une décision un peu surprenante, nous estimons qu'elle n'est pas bonne, parce que l'envoi d'une carte de voeux c'est un geste qui compte, ça n'est pas un artifice de communication», explique-t-il à BFM TV, ce samedi 6 novembre. Comme il s’agit d’une «tradition qui perdure et qui est forte», le dirigeant a décidé d’offrir ces cartes au gouvernement. «Nous offrons 5 000 cartes aux 34 ministères», précise-t-il, soit 170 000 cartes.

Sébastien Lecornu recommandait d’utiliser la version numérique

«On peut faire ce geste surtout s'il contribue à la baisse du déficit public [...] et qu'il permet de faire perdurer cette tradition en France», ajoute Henry Condamine, qui estime que ce dernier «représenterait 0,5 % de (leur) production». «Faire de la carte de vœux le bouc émissaire du déficit excessif de l'Etat ne nous paraît ni raisonnable, ni crédible», expliquait le PDG d’Editor, dans un communiqué publié vendredi 5 décembre.

En effet, Sébastien Lecornu avait invité à utiliser la version numérique par l’envoi de vœux sous forme de courriels. Le locataire de Matignon avait déjà fait part de sa volonté de «réformer structurellement la communication de l’État» avec un objectif en 2026 d’une réduction de 300 millions d’euros sur le milliard dépensé en 2024.