Capital : En octobre dernier, l’attaque du Hamas contre Israël a fait naître de vives inquiétudes partout dans le monde. Y a-t-il eu pour autant des conséquences économiques ?

Marc Touati : Il faut naturellement rester prudent, car nul ne connaît la durée, ni l’issue de ce drame. On peut tout de même remarquer qu’après plusieurs semaines de conflit la panique n’a pas gagné. J’en veux pour preuve d’abord l’évolution du cours du baril de pétrole. Juste après l’attaque du Hamas, le prix du Brent qui avoisinait les 87 dollars a certes bondi autour de 93 dollars, mais il est nettement reparti à la baisse au cours des semaines suivantes. Jusqu’à maintenant, il n’y a donc pas eu de flambée comme celles connues lors de la guerre du Kippour en 1973, de la révolution iranienne en 1979, ou bien encore au moment de la première guerre du Golfe en 1990 et plus récemment à l’occasion de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

D’ailleurs, les marchés financiers ne croient pas non plus à une extension du conflit au Proche-Orient. En France, le CAC 40 est brièvement repassé sous la barre des 7000 points avant de nettement remonter. Et, aux Etats-Unis, l’indice S&P 500 qui regroupe les 500 plus grandes sociétés américaines cotées s’est aussi très vite ressaisi. Soulignons néanmoins que la baisse du prix du pétrole est principalement due au ralentissement de la croissance mondiale et au risque de récession dans certaines parties du globe, notamment dans la zone euro et en France, ce qui finirait également par jouer négativement sur les marchés boursiers.

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