Un cruel manque à gagner pour l’Etat. Les radars automatiques se sont multipliés sur les bords de routes au cours des dernières années. S’ils avaient vocation à limiter les excès de vitesse, ils permettaient également de remplir les caisses de l’Etat. Mais ce n’est plus du tout le cas depuis quelques mois. En effet, comme le rapporte TF1 Info, les recettes sont passées de 965 millions d'euros en 2023 à seulement 889 millions d'euros l'année dernière. Mais comment l’expliquer ?

Cette baisse considérable de recettes est surtout due à la dégradation de ces radars automatiques. En 2023, ils étaient 88 % à fonctionner parfaitement contre 81 % en 2024, d’après une annexe au projet de loi de finances pour 2026 dévoilée ce vendredi 24 octobre. Si beaucoup d’appareils étaient hors service l’année dernière, c’est en raison des mobilisations agricoles au cours desquelles les dispositifs de contrôle routier avaient été la cible des agriculteurs.

3 400 radars automatiques en France

Pourtant, les responsables de la destruction ou de l'endommagement d'un radar encourent jusqu'à 75 000 euros d'amende et 5 ans de prison. La peine peut toutefois être plus lourde, selon la Sécurité routière, dans le cas où les dégradations ont été opérées par un groupe de personnes ou un individu masqué, à savoir 100 000 euros d'amende et sept ans d’emprisonnement.

Par conséquent, les réparations de ces radars automatiques, au nombre de 3 400 sur le territoire français, peuvent être longues, et particulièrement coûteuses. Selon la Sécurité routière, par exemple, le coût de la réparation d’une vitre cassée est de 500 euros, quand il est de 200 000 euros pour le remplacement intégral d’un radar. De plus, la maintenance de ces engins est surtout financée par l’argent des amendes réglées par les automobilistes en infraction. C’est donc un cercle vicieux…