
Ils ont un peu d’avance. Quelques jours avant l’appel à «tout bloquer» du 10 septembre, les salariés de l'électricité et du gaz sont en grève. La CGT a appelé à la mobilisation pour ce mardi 2 septembre. Le mouvement de 24 heures reconductibles est prévu de longue date, bien avant les appels au blocage du 10 septembre ou encore de l’intersyndicale pour le 18 septembre contre le budget du gouvernement de François Bayrou.
«On a passé la barre des 220 piquets de grève», a déclaré lundi Mathieu Pineau, secrétaire général de la FNME-CGT, le premier syndicat des industries électriques et gazières lors d'une réunion d’information en ligne des salariés du secteur, rapporte l’Agence France presse (AFP). Le syndicat réclame l’abrogation de la dernière réforme des retraites, une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les factures de gaz et d'électricité ainsi qu’un certain nombre de mesures salariales : l’alignement sur le Smic du premier échelon de la grille des salaires, actuellement inférieur de 9% au salaire minimum et une revalorisation des indemnités d’astreintes notamment.
Les autres syndicats n’ont pas appelé à la grève mais la CFDT partage certaines des revendications de la CGT particulièrement concernant la grille des rémunérations de la branche. Mais la CFDT, troisième organisation syndicale du secteur, préfère pour le moment «discuter avec les employeurs» plutôt que d’appeler à la mobilisation.
Aucun impact pour les usagers
Si la grève des salariés de l'électricité et du gaz a été organisée avant l’appel à «tout bloquer», ce dernier «et notre préavis reconductible à compter du 2 (septembre) ne s’opposent pas, bien au contraire», a précisé Fabrice Coudour, secrétaire général de la FNME-CGT. La mobilisation du 10 septembre pourrait s’inscrire «dans la reconductibilité du mouvement» du secteur de l'électricité et du gaz si celui-ci venait à se prolonger.
D’éventuels «blocages» à l’entrée des sites de production d’énergie sont prévus, a indiqué Fabrice Coudour. Dans certaines centrales nucléaires, on évoque d'ores et déjà des baisses de production : «Le but, ce n'est pas d'impacter les usagers, mais nos employeurs par la grève, (...) en essayant de moins produire», a déclaré Anthony Lavrador, secrétaire général de la CGT de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). La CGT prévoit un point sur les avancées obtenues pour le jeudi 4 septembre au matin. Le syndicat décidera alors de la suite à donner au mouvement.



















