Radiateur, cuisine, électricité… Pour faire la chasse au gaspillage ou pour préserver la planète, les éco-gestes s’utilisent dans toutes les pièces de la maison. Mais avez-vous déjà pensé à mettre les pieds dans vos toilettes pour préserver la planète ? Car il est possible, avec un peu d'organisation, d'installer des toilettes sèches dans son appartement.

Autorisées depuis 2009 en France, les toilettes sèches n’utilisent pas d’eau pour diluer ou transporter les déjections humaines. Il en existe plusieurs types. Les plus connus sont les toilettes dit à litière, où copeaux de bois et sciure viennent jouer le rôle de composteur. Avec ce modèle, il suffit de jeter des copeaux de bois dans le pot pour éliminer les mauvaises odeurs jusqu'à ce que l'on évacue les déchets. Les toilettes à séparation, souvent en céramique, isolent les excréments de l’urine, pour pouvoir les stocker et traiter séparément.

>> Notre service - Rénovation énergétique : calculez le montant de vos aides (MaPrimeRénov’, CEE…) et trouvez le bon artisan pour vos travaux

Il est donc tout à fait envisageable d'installer ces types de toilettes dans un appartement. Mais il faudra pour cela résoudre un premier problème, l'espace. Le toilette sèche “prend 3m2 supplémentaires par rapport aux toilettes traditionnelles, c’est de l’espace en moins sur d’autres pièces”, estime Emmanuel Morin, directeur d’Ecodomeo, une entreprise qui conçoit des toilettes sans eau. Sachant qu'il faut en plus de la place pour stocker les déchets ainsi que la sciure, si besoin.

Malgré ce problème d’espace, installer des toilettes sèches reste faisable, surtout dans les constructions neuves. L’immeuble doit alors être équipé d'une installation pour traiter les eaux ménagères auquel "il faut ajouter un deuxième réseau pour les urines”, explique le directeur d’Ecomedeo. Des solutions de ce type se développent dans des habitats collectifs, comme à Dol-de-Bretagne ou dans certains quartiers. Ainsi, les urines et matières sont stockés dans un premier temps au niveau de l’immeuble. Mais après, le problème reste le même : que faire des matières récupérées ?

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement