Ramener la Coupe des Mousquetaires à la maison, c’est bien… et toucher la généreuse dotation qui l’accompagne, c’est encore mieux ! Mais pas d’inquiétude pour ceux qui ne montent pas sur la plus haute marche du podium : dans le tennis, chaque performance compte. En effet, le système de rémunération des joueurs de tennis est particulier. Contrairement à d’autres sports, ces derniers sont rémunérés selon leurs résultats en tournoi. On parle alors de prize-money, une récompense directement liée au classement obtenu à chaque compétition.

En 2025, Roland-Garros revalorise ses dotations : le prize-money grimpe de 5,21% par rapport à l’an dernier. Le total atteint désormais 56,352 millions d’euros, contre 53,478 millions en 2024, année du sacre de Carlos Alcaraz. Si le vainqueur de cette édition repartira avec 2,55 millions d’euros, le finaliste suivra avec 1,275 million, les demi-finalistes avec 690 000 euros…

Pourquoi le prize-money de Roland-Garros augmente encore en 2025

L’augmentation du prize-money de cette édition 2025 de Roland Garros n’est pas le fruit du hasard. Comme le révélait L’Equipe avant le coup d’envoi du tournoi parisien, cette hausse s’inscrit dans un climat tendu entre les joueurs professionnels et les organes dirigeants du tennis mondial.

L’association des joueurs de tennis professionnels (PTPA), chargée de défendre les droits des athlètes, a lancé plusieurs actions en justice contre les principales instances du tennis mondial : l’ATP (circuit masculin), la WTA (circuit féminin), l’ITF (Fédération internationale de tennis) et l’ITIA (agence internationale pour l’intégrité du tennis). L’objectif ? «Plafonner les prize-money des tournois et limiter la capacité des joueurs à gagner de l’argent en dehors du court». Le bras de fer ne s’arrête pas là. Toujours selon L’Equipe, les vingt meilleurs joueurs et joueuses du classement mondial ont adressé une lettre commune aux organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem (l'Open d'Australie, de Roland-Garros, de Wimbledon et de l'US Open) afin d’obtenir gain de cause.

Dans cette missive, joueurs et joueuses, ainsi que leurs représentants, appellent à une redistribution plus équitable des profits générés lors des Majeurs. Ce n’est pas la première fois qu’une telle demande est adressée aux organisateurs. En 2022, un courrier similaire avait marqué le point puisque la dotation des vainqueurs avait augmenté de 54% et de près de 60% pour celle des demi-finalistes. Pour rappel, en 2024, Roland-Garros, machine à cash, générait 338 millions d’euros de revenus. Les athlètes, stars des courts, avaient perçu l’équivalent de moins de 16% de cette somme.