Un système de rémunération unique au tennis. Le prize-money de Roland-Garros 2025, dont les qualifications ont commencé lundi 19 mai, affiche une hausse de 5,21% par rapport à 2024. La dotation des tournois du Grand Chelem ne cesse d’augmenter année après année, portée notamment par les revendications des joueurs professionnels.
Contrairement à d’autres disciplines où les athlètes perçoivent un salaire, les joueurs de tennis professionnels sont rémunérés selon leur performance en tournoi. Ils touchent des gains en fonction de leur classement : c’est le prize-money.
Une action en justice relance le débat sur la rémunération des joueurs
Le fonctionnement du système de rémunération des joueurs de tennis professionnels est au cœur de l’action en justice engagée en mars 2025 par la Professional Tennis Players Association (PTPA) contre plusieurs instances dirigeantes du circuit mondial : l’ATP (circuit masculin), la WTA (circuit féminin), l’ITF (Fédération internationale de tennis) et l’ITIA (agence internationale pour l’intégrité du tennis). L’association dénonce notamment une entente entre ces entités pour «plafonner les prize-money des tournois et limiter la capacité des joueurs à gagner de l’argent en dehors du court». Dans un communiqué, elle regrette également que les professionnels soient contraints de céder «gratuitement» à l’ATP ou à la WTA «leur droit à l'image subissant des restrictions injustifiées sur leurs sponsors et sont ainsi empêchés de négocier de meilleures conditions».
Le 2 avril 2025, les représentants du top 20 mondial ATP et WTA ont eux aussi tiré la sonnette d’alarme. Ils ont signé une lettre commune adressée aux quatre tournois du Grand Chelem : Wimbledon, l’US Open, l’Open d’Australie et Roland-Garros, qui vient tout juste de débuter à Paris. Les meilleurs joueurs et joueuses de la planète y réclament une nouvelle augmentation des prize-money alloués aux participants. En effet, en 2024, alors que Roland-Garros a généré 338 millions d’euros de revenus, les athlètes n’ont perçu que l’équivalent de moins de 16% de cette somme. Et ce, malgré une popularité croissante des tournois du Grand Chelem : l’édition 2024 a accueilli 3 360 000 spectateurs dans les stades, soit une hausse de 10% par rapport à 2023, selon les chiffres communiqués par Roland-Garros.
Roland-Garros 2025 : une dotation record de 56,352 millions d’euros
Depuis plusieurs années, les joueurs de tennis professionnels multiplient les revendications pour obtenir une revalorisation des dotations dans les tournois majeurs. En 2024, leurs efforts ont porté leurs fruits : le prize-money de Roland-Garros a augmenté de 7,82%. Les vainqueurs des simples ont perçu environ 2,4 millions d’euros, soit quatre fois plus que la rémunération accordée en 2000, selon le journal L’Equipe.
En 2025, la dotation globale du tournoi atteint 56,352 millions d’euros, contre 53,478 millions en 2024. Voici les montants prévus pour les différentes phases du tableau :
- Vainqueur : 2,55 millions d’euros
- Finaliste : 1,275 million d’euros
- Demi-finalistes : 690 000 euros
- Quarts-de-finaliste : 440 000 euros
- Premier tour du tableau principal : 78 000 euros
Même les joueurs éliminés lors des qualifications bénéficient d'une rémunération, selon le stade atteint :
- Troisième tour : 43 000 euros
- Deuxième tour : 29 500 euros
- Premier tour : 21 000 euros
