Une influenceuse sportive au cœur d’un scandale. L’entrepreneuse «Amel se motive» est dans l'œil du cyclone. Quatre plaintes ont été déposées pour «escroquerie», «pratiques commerciales trompeuses» et «abus frauduleux de l’état de faiblesse», a appris mardi 18 février Le Parisien. Le souci ? De nombreuses clientes l’accusent de les avoir arnaquées en vendant sa formation «La Meute Academy». Durant 90 jours, des cours sont dispensés à distance moyennant un sacré investissement (jusqu’à 2 990 euros), avec un seul objectif en tête : apprendre à développer son business pour augmenter ses revenus.

Seulement voilà, une quarantaine de clientes ont manifesté leur mécontentement durant et à l’issue de ladite formation. «Nos coachs dédiées, c’était deux filles recrutées dans de précédentes sessions, qui étaient elles-mêmes élèves», témoigne une victime dans les colonnes du quotidien francilien. Une autre raille : «La partie business, c’était la plus grosse blague. Ça n’était rien d’autre que des prompts ChatGPT. En gros, c’est ChatGPT qui fixait notre projet professionnel !»

L’influenceuse se défend et contre-attaque

Toujours auprès du Parisien, les avocats des plaignantes Mes Nabil Boudi et Maiwelle Mezi, indiquent que leurs clients, «victimes d’une arnaque à la formation considérable, ont courageusement choisi de ne pas se laisser faire». C’est pourquoi elles se sont rassemblées dans un collectif. Pour les hommes de droit, l’objectif est très clair : que soit ouverte une enquête préliminaire. Elle permettra ainsi de déterminer «l’étendue de l’arnaque», espèrent-ils.

De son côté, «Amel se motive» ne se démonte pas. L'influenceuse contactée par le Parisien assure que les «élèves citées ne représentent qu’une infime minorité des 1 000 femmes accompagnées par La Meute Academy». Selon elle, le problème ne viendrait pas d’elle, mais des plaignantes. Elles n'auraient pas suivi la formation avec sérieux. Et si les victimes n’ont pas généré au moins 3 000 de chiffres d'affaires, comme promis dans la promotion de la formation ? Cette somme serait «conditionnée à l’application de mises en action, de la présence aux lives, au coaching, aux exercices, à l’assiduité, à l’engagement de l’élève», fait savoir Amel. Affaire à suivre…