Un champion paralympique pousse un coup de gueule contre la SNCF. Antoine Pérel, médaillé de bronze en para-triathlon aux Jeux paralympiques de Paris 2024, a écopé ce mardi 9 septembre d'une amende de 150 euros pour avoir embarqué son tandem à bord d’un TGV. Un équipement pourtant indispensable pour sa pratique sportive. Le para-athlète se rendait à Vichy pour un stage de préparation avant les Mondiaux, prévus le 18 octobre prochain en Australie, rapporte Ouest-France. Sur ses réseaux sociaux, l’athlète originaire de Béthune a exprimé son indignation. «Comment je peux travailler si le seul moyen de me déplacer (dû à mon handicap) n’accepte pas que je transporte un tandem ?», a-t-il écrit sur Facebook.

Bien qu’il accepte la sanction, Antoine Pérel déplore un manque criant d’inclusion. «Un an après les Jeux paralympiques, nous sommes toujours au même point», dénonce-t-il. Confronté à un contrôleur avec qui il était «impossible de dialoguer», selon ses mots, Antoine Pérel s’interroge : «Dois-je arrêter de représenter mon pays, la France, au plus haut niveau ?» Le para-triathlète doit pourtant reprendre le train vendredi 19 septembre pour rentrer à Hazebrouck, dans le Nord.

La SNCF vivement critiquée par les internautes

«Mon tandem n'était pas devant les voies d'accès, il était en voiture-bar. Il était attaché et j’ai l’habitude. C’est un vélo pour une personne en situation de handicap, c'est un grand vélo. Donc, démonté dans une housse, ça fait environ 1,90 mètre et la SNCF interdit les bagages de cette taille», a expliqué le champion paralympique au micro de RTL.

150€ 😱 c'est l'amande que la SNCF m'a mise pour me rendre en stage Terminale à Vichy pour préparer les Championnats du...

Posted by Toine Pérel on Tuesday, September 9, 2025

La publication d’Antoine Pérel a vivement fait réagir les internautes, nombreux à dénoncer la décision de la SNCF et à lui témoigner leur soutien. «Honteux», «scandaleux», «lamentable», peut-on notamment lire. Le message a généré plus de 200 commentaires et a été partagé par des milliers de personnes.