Que s’est-il passé le 2 février dernier sur le vol EZY2251 d’EasyJet menant les passagers de Manchester à Hurghada en Egypte ? Selon les informations du Sun, un pilote de la compagnie à bas coûts britannique a été suspendu de ses fonctions le temps d’une enquête après avoir réalisé une manœuvre très dangereuse. En effet, alors qu’il approchait de la cité balnéaire égyptienne, le pilote se serait approché bien trop près d’une montagne avec l’appareil alors qu’il volait à plus de 700 mètres.

Selon les informations du Sun, l’appareil a frôlé la montagne en se trouvant à à peine plus de 200 mètres alors qu’un avion doit survoler une montagne généralement aux alentours de 1 800 mètres. Cette manœuvre a déclenché le Ground Proximity Warning System (GPWS), appelé aussi avertisseur de proximité du sol. Selon des experts, l’avion aurait dû se déplacer plus lentement et sa descente aurait dû être bien moins rapide.

Une manœuvre «ridiculement dangereuse»

Dans le cockpit, le système d’alerte a émis un signal tel que «Terrain, terrain, remontez !». Il a fallu relever l’avion pour corriger la trajectoire. Nos confrères anglais rappellent que l’incident est particulièrement inquiétant, car le GPWS est le dernier élément pour empêcher un avion de toucher le sol. Raison pour laquelle la manœuvre a été qualifiée de «ridiculement dangereuse».

Si le pilote de 61 ans a signalé l’incident dès le lendemain, la direction d’EasyJet a pris le problème à bras-le-corps plus rapidement à la suite de l’émoi que cela avait provoqué dans le cockpit. Ainsi, le pilote a été interdit de vol sur-le-champ. Résultat : un autre équipage s’est occupé de faire le vol inverse vers Manchester. Il a ensuite été suspendu à titre conservatoire.

Ce pilote de 61 ans avait déjà fait la une des journaux anglais en 2016, mais pour une raison plus joyeuse : son fils était devenu le plus jeune pilote professionnel à 19 ans. «La sécurité est la priorité numéro un pour tous nos pilotes, ils sont formés selon les normes les plus élevées, soumis à des tests rigoureux et surveillés de près», a tenu à rappeler EasyJet.