Comme nous l'avons vu dans le deuxième épisode de notre portrait, Alain Ducasse bâtit son empire et multiplie les ouvertures de restaurants à l'étranger. En 2005, il devient le premier chef triplement trois étoiles au Michelin. Mais rien ne comble totalement le Landais. «Et après ? lance-t-il fiévreusement le lendemain matin. C’est quoi, la suite ?» Dès qu’il a une idée, il harcèle ses proches. «On en est où ?», s’impatiente-t-il. La signature Ducasse essaime. Le groupe croule sous les candidatures et les propositions de contrats. Affamé de rencontres, le chef des chefs réalise alors son objectif suivant, diversifier ses activités, une obligation dans le monde du luxe.

Il devient consultant, compose les repas des astronautes de la Nasa, reprend les restaurants de la tour Eiffel, acquiert des concessions dans les musées, ouvre ses écoles. Et il installe une mappemonde sur son bureau. Comment faire connaître de la planète entière la marque Ducasse ? Les restaurants, c’est lourd et risqué pour l’image en cas d’échec. L’idée du chocolat jaillit, produit signature à prix accessible. La manufacture ouvre en 2013. Le café suit, puis le glacier, et enfin les biscuits en 2022. Tout est sophistiqué et délicieux. «Nos clients venaient chez nous, nous allons chez eux», glisse Alain Ducasse. Le chocolat, surtout, est un énorme succès.

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