Un indice avait déjà mis la puce à l’oreille des experts du luxe, lorsqu’en février dernier, le milliardaire Bernard Arnault avait qualifié de «formidables», les marques Cartier et Van Cleef & Arpels. Que les deux diamants de la maison Richemont brillent au point d’attirer les compliments du fondateur et actuel président de son concurrent, LVMH, n’était pas passé inaperçu. D’autant plus que l’homme d’affaires réserve habituellement ses louanges à ses propres griffes.

Ce compliment a pris un autre sens fin juin, lorsque l’agence Bloomberg a révélé que Bernard Arnault détiendrait une participation dans le groupe Richemont, actuellement contrôlé par le milliardaire sud-africain Johann Rupert. «Des personnes proches de M. Arnault indiquent qu'il détient une petite participation dans Richemont à titre personnel», affirmait l'agence de presse le 25 juin.

Une opération qui rappelle le raid boursier sur Hermès

Mais à quoi bon avoir pris une participation, même «petite», dans ce groupe, dont le siège est à Genève ? Simple placement de bon père de famille, premier acte d’un raid boursier hostile, ou étape clé d’un rapprochement en cours ? Difficile à dire à ce stade, même si l’affaire rappelle la tentative avortée de prise de contrôle d’Hermès par LVMH, intervenue en 2010. A cette époque, le numéro un mondial du luxe était entré masqué au capital du sellier, grimpant petit à petit, jusqu’à détenir plus de 23% de son capital.

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