A Montbrison, dans la Loire, la maison Tournaire est une vraie ruche. Au centre de cet atelier de bijouterie lumineux, deux grands établis débordent d’outils, depuis le bocfil pour découper le métal jusqu’au triboulet pour mesurer les bagues, sans oublier les brucelles, ces minuscules pinces servant au travail de précision. De quoi équiper sertisseurs, lapidaires, gemmologues ou cireurs à la cire perdue. Les yeux équipés de loupes, quatre employés de la société sont d’ailleurs penchés sur leur ouvrage. «Il faut une dizaine de savoir-faire différents pour réaliser un seul bijou, car chaque artisan a une fonction bien précise», rappelle Mathieu Tournaire, le jeune président de cette maison de joaillerie fondée par son père, voici un demi-siècle.

Un brin suranné, ce type d’ateliers ? Détrompez-vous : ces structures indépendantes suscitent désormais la convoitise de toutes les grandes maisons de luxe, pour qui joaillerie et haute joaillerie sont devenues un puissant relais de croissance. Ce segment, qui drainait 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial en 2022, un montant déjà en hausse de 31% sur un an, a en effet franchi le cap des 5 milliards d’euros l’an passé.

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