
S&P 500, Nasdaq, Dow Jones… A Wall Street, alors que l’attention des marchés actions américains se portait ces derniers jours sur le shutdown (paralysie budgétaire) ou les questions de politique monétaire, la colère de Donald Trump à l’encontre de la Chine a ravivé d’un seul coup la volatilité sur la Bourse des Etats-Unis. Donald Trump a indiqué vendredi que les Etats-Unis allaient imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les marchandises chinoises et mettre en place une restriction des exportations de logiciels critiques vers la Chine à partir du 1er novembre.
Ce que Donald Trump a fait voler en éclat, c'est tout le narratif de Lutnick, Bessent, Hasset et d'autres membres de son administration qui, depuis le printemps, laissaient entendre que les relations commerciales avec la Chine avançaient dans le bon sens… Donc on semble reparti dans un cycle où les marchés actions vont attendre avec fébrilité un nouvel accord sur les terres rares… alors même qu’un accord avait déjà été signé en juin. En réaction, le ministre chinois du Commerce a déclaré dimanche que les mesures décidées par les Etats-Unis étaient «un exemple typique de double standard», que «menacer d'imposer des droits de douane élevés à chaque instant n'est pas la bonne manière de s'entendre avec la Chine» et que «la Chine exhorte les États-Unis à corriger leurs mauvaises pratiques dès que possible».
En Bourse, selon l’analyse technique, l’envolée de la volatilité des actions américaines pourrait s’accentuer !
Et puis dimanche après-midi, Donald Trump a posté sur Truth Social un message un peu plus détendu : «Ne vous inquiétez pas pour la Chine, tout va bien se passer ! Le très respecté président Xi a juste eu un mauvais moment. Il ne veut pas de dépression pour son pays, et moi non plus». Alors que l’indice de volatilité du S&P 500 évoluait proche de 16 vendredi matin, il a bondi à plus de 22 vendredi soir, son plus haut niveau depuis juin. Puis, après le message moins tendu de Donald Trump dimanche, le VIX a ouvert en baisse de 10% lundi matin.
Lundi en début d’après-midi, Scott Bessent, le Secrétaire au Trésor américain, a déclaré que «toutes les options sont sur la table» et que «nous pouvons bouger plus agressivement que la Chine si nécessaire», tout en laissant la porte ouverte aux discussions… Du point de vue de l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution des cours de Bourse, qui permet d’élaborer les scénarios jugés les plus probables sur l’évolution attendue des cours, NDLR), on observe qu’un creux s’est formé sur le VIX (jauge de la volatilité des actions américaines du S&P 500) en août/septembre, au contact d’un support oblique passant par les points bas de 2024.
En Bourse, risque de krach sur le S&P 500 et le Nasdaq ?
On peut se demander si le VIX ne va pas reproduire, à une échelle un peu différente, la configuration de 2022, c’est-à-dire une configuration dans la laquelle les creux de volatilité sont de plus en plus hauts, pendant que les points hauts sont de plus en plus bas, formant ainsi une sorte de triangle pendant des mois. Et dans cette hypothèse, revoir le VIX au-delà de 40 (ce qui serait vraisemblablement synonyme d’importante correction baissière sur les actions américaines, de plongeon du S&P 500, du Nasdaq et du Dow Jones, NDLR) est tout à fait possible…





















